Le ministre iranien de la Défense, le général de brigade Aziz Nasirzadeh, a vivement critiqué l’administration américaine pour ses tentatives d’imposer ses diktats sous couvert du concept dit de « paix par la force », avertissant qu’il s’agit d’une agression fondée sur la tyrannie et équivalant à une reddition aux États-Unis.
« L’administration actuelle des États-Unis, en misant sur la “paix par la force”, cherche en fait à contraindre les nations à se soumettre. Elle ne cherche nullement à instaurer une véritable paix », a-t-il déclaré ce samedi 4 octobre, lors d’un entretien accordé à l’agence de presse IRIB.
Le ministre iranien à la Défense a affirmé que cette tactique repose sur l’imposition d’une volonté unilatérale et le recours à la force brute.
« Cela signifie : je possède la force. J’ai le pouvoir. Tout ce que je dis doit être exécuté. Cela conduit finalement à la soumission, et non à la paix », a souligné le ministre iranien de la Défense.
Selon ses termes, ce concept rappelle la déclaration d’un ordre mondial unipolaire dirigé par les États-Unis, formulée par l’ancien président républicain George H. W. Bush lors d’un discours au Koweït en 1991.
« Les pays épris de liberté et en développement n’ont jamais accepté cette approche depuis des années. Aujourd’hui, cette politique est avancée de façon plus ouverte. Néanmoins, le monde entier la rejettera certainement », a poursuivi le général Nasirzadeh.
« Il est peu probable qu’une telle politique permette aux États-Unis d’atteindre les objectifs escomptés », a-t-il ajouté.
Par ailleurs, le haut responsable militaire iranien a rejeté les allégations concernant des attaques imminentes, les qualifiant de guerre psychologique destinée à perturber la stabilité sociale et économique.
Soulignant que ce type de discours ne doit pas détourner les citoyens de leurs activités quotidiennes, le ministre iranien de la Défense a expliqué que les spéculations permanentes sur une attaque imminente contre l’Iran visent à créer de l’anxiété, alimenter l’inflation et fragiliser la stabilité économique.
« Cela fait partie de la même guerre, et notre peuple doit rester conscient de cette bataille cognitive », a-t-il précisé.
Si une guerre est imposée à l’Iran, il incombera aux forces armées de défendre le pays, a-t-il affirmé, faisant référence aux performances militaires lors de la guerre des 12 jours en juin dernier, qui avaient contraint l’ennemi à accepter un cessez-le-feu.
Il a enfin appelé les citoyens à poursuivre leur vie quotidienne sans se laisser influencer par la guerre psychologique de l’ennemi.