TV

Le Hamas annonce la perte de contact avec deux prisonniers israéliens dans Gaza

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
De la fumée s'élève d'un bâtiment de la ville de Gaza après une frappe aérienne israélienne le 27 septembre 2025.

Le mouvement de résistance palestinien Hamas a rendu public un communiqué officiel dans lequel sa branche armée, les Brigades Qassam, annonce avoir perdu tout contact avec deux prisonniers israéliens, Omri Miran et Matan Angrest.

Cette rupture de communication intervient dans le contexte de l’offensive militaire israélienne intensive menée dans les quartiers de Sabra et Tal al-Hawa au cours des dernières 48 heures.

Les Brigades Qassam ont lancé un avertissement, souligné que « la vie des deux prisonniers est réellement en danger » en raison de la violence des opérations militaires israéliennes en cours.

Face à cette situation, le groupe a exigé des forces israéliennes un retrait immédiat au sud de la rue 8 dans le quartier d’Al-Zaytoun à Gaza, accompagné d’un cessez-le-feu aérien d’une durée de vingt-quatre heures à compter de dimanche 18 heures.

Cette déclaration intervient à un moment particulièrement sensible du conflit, alors que les opérations terrestres israéliennes s’intensifient dans les zones urbaines densément peuplées de la bande de Gaza, créant des conditions extrêmement périlleuses pour l’ensemble des civils et prisonniers israéliens retenus dans la région.

Le Hamas a exigé que « l’occupation cesse immédiatement ses opérations militaires jusqu’à ce qu’une tentative soit faite pour évacuer les prisonniers ». Cet ultimatum s’accompagne d’un avertissement concernant l’extrême précarité de la situation des captifs israéliens dans la bande de Gaza.

Cette mise en garde intervient alors qu’Israël a lancé une offensive terrestre massive sur la ville de Gaza, procédant à la destruction systématique de quartiers entiers et ordonnant à des centaines de milliers de Palestiniens de fuir vers le sud de l’enclave assiégée.

Des dizaines de captifs ont déjà été tués dans les bombardements incessants d’Israël sur le territoire palestinien, tandis que la famine imposée par Israël fait encore plus de victimes.

Des groupes palestiniens et israéliens de défense des droits de l’homme rapportent que 50 Israéliens sont toujours détenus à Gaza, dont 20 seraient encore en vie, tandis qu’Israël détient plus de 10 800 détenus palestiniens, dont beaucoup sont victimes de torture, de famine et de négligence médicale.

Le mois dernier, Izzat al-Rishq, un haut responsable du Hamas, a déclaré que le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, cherchait à tuer les captifs israéliens par la famine après avoir échoué à les localiser et à les tuer lors de frappes aériennes. 

Le mouvement de résistance palestinien a réaffirmé son engagement à respecter les principes religieux et humanitaires dans le traitement des captifs israéliens, affirmant partager avec eux ses propres réserves de nourriture et d’eau, dans les mêmes conditions que l’ensemble de la population palestinienne soumise au blocus. 

Parallèlement, le Hamas a indiqué dimanche n’avoir reçu aucune nouvelle proposition de cessez-le-feu de la part des médiateurs internationaux, contredisant les affirmations du président américain, Donald Trump, qui avait laissé entendre qu’un accord serait imminent. 

Le Hamas a déclaré que les négociations étaient suspendues depuis l’échec d’une tentative d’assassinat contre ses dirigeants lors d’une frappe israélienne sur la capitale du Qatar, Doha, le 9 septembre.     

Ces clarifications font suite aux informations des médias israéliens évoquant une acceptation de principe du Hamas pour la libération de tous les captifs en échange de centaines de prisonniers palestiniens et d’un retrait progressif des troupes israéliennes de la bande de Gaza. Le mouvement de résistance s’est dit prêt à examiner de manière responsable toute proposition qu’il recevra des médiateurs, tout en soulignant sa détermination à préserver les droits nationaux du peuple palestinien.

Trump a rencontré la semaine dernière des dirigeants et des responsables de certains pays musulmans en marge de l’Assemblée générale des Nations Unies (AGNU) pour discuter de la situation à Gaza, qui est confrontée à un génocide perpétré par Israël, allié traditionnel des États-Unis.

Selon l’envoyé spécial américain en Asie de l’Ouest, Steve Witkoff, Trump a soumis aux dirigeants présents des propositions comprenant un ambitieux plan de paix en 21 points pour le Moyen-Orient. Ce plan inclurait notamment l’engagement qu’Israël n’annexera pas la Cisjordanie occupée et gèlera la construction de nouvelles colonies dans cette région.

Cette initiative intervient alors que Trump, pourtant fervent soutien de la guerre israélienne contre les Palestiniens de Gaza, avait promis une résolution rapide du conflit génocidaire. Cependant, une solution durable reste difficile à trouver huit mois après le début de son mandat, malgré un cessez-le-feu de deux mois entre Israël et le Hamas qui avait marqué le début de sa deuxième présidence.

La trêve avait pris fin de manière dramatique le 18 mars dernier avec des frappes israéliennes ayant causé la mort de 400 Palestiniens en une seule journée, selon les chiffres officiels. Le bilan humain continue de s’alourdir de façon catastrophique dans l’enclave assiégée, avec 66 005 morts recensés par les autorités sanitaires de Gaza, illustrant l’urgence d’une solution politique durable face à cette crise humanitaire sans précédent.

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV