Le groupe de résistance palestinien Hamas a dénoncé l’attaque israélienne contre la Global Sumud Flotilla, une flottille de navires d’aide humanitaire à destination de Gaza, la qualifiant d’« acte terroriste », et appelant à une condamnation internationale.
Cet appel intervient un jour après que la Global Sumud Flotilla a déclaré que plusieurs de ses bateaux avaient signalé des explosions et des largages d’objets non identifiés, ainsi que des drones survolant la zone et des brouillages de communications.
« Le ciblage par drone par l’armée d’occupation de plusieurs navires de la Global Sumud Flotilla dans les eaux internationales constitue un acte terroriste et un comportement dangereux qui ouvre la voie à des attaques plus graves contre les navires de la flottille et les militants à bord », a déclaré le Hamas dans un communiqué publié jeudi 25 septembre.
L’attaque israélienne, a-t-il ajouté, visait à dissuader les militants de mener à bien leur mission humanitaire, qui consiste à acheminer de l’aide aux Palestiniens victimes d’un génocide systématique et de la famine dans la bande de Gaza assiégée.
Le groupe de résistance a également exhorté la communauté internationale, les pays concernés, les organisations humanitaires ainsi que les organismes des Nations unies à dénoncer le récent crime israélien.
Il a également exigé des mesures mondiales pour protéger la flottille et son équipage, garantir l’acheminement de l’aide aux civils de Gaza et tenir le régime d’« occupation fasciste » responsable de ses atrocités contre le peuple palestinien et les convois d’aide humanitaire.
La Global Sumud Flotilla, composée d’une cinquantaine de navires et de plus de 500 volontaires venus de dizaines de pays, a appareillé de ports méditerranéens avec à son bord de l’aide humanitaire, notamment de la nourriture et des médicaments, pour le peuple palestinien à Gaza.
Elle a cependant fait l’objet, mardi, d’une attaque, s’inscrivant dans le cadre d’une campagne d’intimidation persistante d’Israël.
« À quelques jours de son arrivée à Gaza, la flottille connaît une escalade dangereusement alarmante », l’attaque « des dommages importants et un brouillage généralisé des communications », a déclaré la flottille.
Le porte-parole du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme, Thameen al-Kheetan, a exigé une « enquête indépendante, impartiale et approfondie » sur l’attaque de mardi.
La Rapporteuse spéciale des Nations unies pour les territoires palestiniens occupés, Francesca Albanese, a, pour sa part, appelé la communauté internationale à protéger les bateaux de la flottille : « Ne touchez pas à la flottille ! », a-t-il déclaré.
Le Hamas salue l’embargo espagnol sur les armes contre Israël
Dans un communiqué, le Hamas a déclaré que la décision de l’Espagne reflétait l’engagement moral et politique de ce pays européen envers les Palestiniens et constituait une étape importante pour faire pression sur Israël afin qu’il mette fin au génocide et au nettoyage ethnique contre la nation opprimée palestinienne.
Il a également réitéré son appel à tous les pays à « imposer un boycott global à l’entité sioniste voyou » et à « l’isoler juridiquement, politiquement et économiquement » en soutien au droit du peuple palestinien à l’autodétermination et à l’établissement de son État souverain avec Qods pour capitale.
Israël a lancé sa guerre génocidaire contre Gaza le 7 octobre 2023, après que le Hamas a mené l’opération historique Tempête d’Al-Aqsa contre l’entité usurpatrice, en représailles aux atrocités croissantes du régime sioniste contre le peuple palestinien.
Conformément aux dernières données du ministère de la Santé de Gaza, depuis le déclenchement de la guerre, Israël a tué au moins 65 419 Palestiniens, principalement des femmes et des enfants.
Gaza souffre également d’une famine massive causée par le blocus délibéré de l’aide humanitaire par Israël.
Plusieurs pays ont cessé leurs ventes d’armes à Israël en réponse aux crimes de guerre israéliens à Gaza. Mardi, le gouvernement espagnol a approuvé un embargo « total » sur les armes contre le régime de Tel-Aviv.
