L'Espagne a annoncé l'envoi d'un navire chargé de porter assistance à la flottille mondiale Sumud (GSF), une importante flotte composée d’une cinquantaine de navires en route vers la bande de Gaza, dans le but de briser le blocus quasi total imposé à l’enclave côtière par le régime israélien.
« Un navire d’action maritime, équipé de toutes les ressources nécessaires, partira demain depuis Carthagène, au cas où il serait nécessaire de venir en aide à la flottille et de procéder à d’éventuelles opérations de sauvetage », a annoncé le Premier ministre Pedro Sanchez, mercredi 24 septembre, cité par le journal El Pais.
Selon le journal, Madrid a coordonné cette initiative de solidarité avec Rome.
Le rapport indique également que le ministère espagnol de la Défense a pris contact avec son homologue italien afin d’envisager une action coordonnée plus vaste, susceptible d’impliquer d’autres pays, comme l’Irlande.
Les responsables italiens et espagnols ont néanmoins souligné l’insistance de leurs pays respectifs sur le fait que leurs navires ne s’engageraient pas dans une confrontation dans le cas d'une éventuelle agression israélienne contre les navires du GSF.
Le régime sioniste a, systématiquement, pris pour cible ces flottilles d'aide à destination de Gaza. L'une de ses attaques la plus meurtrière date de 2010 où des commandos israéliens ont abordé et arraisonné un navire turc qui tentait de briser le blocus de Gaza.
Mardi, il a été rapporté que le régime israélien avait menacé de bloquer la flottille Global Sumud après que celle-ci a refusé de « faire escale et décharger » l’aide humanitaire destinée à la population affamée de Gaza, touchée par la guerre.
Les organisateurs de la flottille ont affirmé que cette exigence s’inscrivait dans le cadre du siège imposé par Tel-Aviv, soulignant que le bilan du régime israélien en matière d’interceptions de navires, de blocages de convois et de restrictions de routes maritimes démontrait qu’il ne cherche pas à faciliter l’acheminement de l’aide, mais de la contrôler, de la retarder et de l’empêcher.
Mardi également, les organisateurs ont déclaré que le régime israélien avait intensifié ses attaques « dangereuses » contre les bateaux de la flottille.
Ils ont évoqué « des explosions, des essaims de drones et des brouillages de communications », affirmant que cette escalade annonçait une agression plus forte contre les plus de 500 volontaires civils de la flottille.
❗️ 🛳 🇵🇸 2e attaque contre la flottille Global Sumud en seulement 48 heures, cette fois dans les eaux tunisiennes, à quelques heures de sa départ vers Gaza
— Press TV Français (@fr_presstv) September 10, 2025
⚠️ Des images montrent un drone larguer un objet qui enflamme le pont de l'Alma. pic.twitter.com/T1whhb5TmS
La flottille humanitaire Global Sumud regroupe plus de 50 bateaux, partis de Barcelone à la fin du mois dernier pour une mission visant à briser ce que les organisations de défense des droits humains ont dénoncé comme l'un des blocus les plus stricts et les plus inhumains au monde.
La flottille a été décrite comme la plus grande mission maritime de ce type depuis des décennies, transportant des délégations d'au moins 44 pays.
