Le secrétaire du Conseil suprême de sécurité nationale iranien réitère que le pays défend « assidûment » sa sécurité nationale et rejette toute « condition humiliante », comme les restrictions sur la portée de ses missiles, réagissant ainsi aux récentes exigences excessives occidentales.
Dans un message publié mardi sur son compte X, Ali Larijani, secrétaire du Conseil suprême de sécurité nationale iranien, a réagi aux allégations du secrétaire d’État américain Marco Rubio, avancées lors de sa visite dans les territoires palestiniens occupés.
S’exprimant aux côtés du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, Rubio a prétendu que les capacités balistiques iraniennes représentaient une menace pour les États du golfe Persique et l’Europe.
Ces allégations interviennent alors qu’en juin, le régime israélien a déclaré la guerre à l’Iran, assassinant des commandants militaires de haut rang, des scientifiques et d'autres citoyens ordinaires.
En riposte, l’Iran a lancé plusieurs vagues de missiles balistiques et hypersoniques contre des cibles sensibles à Tel-Aviv, Haïfa et d’autres villes dans les territoires occupés.
Larijani avait déclaré plus tôt que les exigences américaines pour limiter le programme de missiles iranien « barrent la route à toute négociation ».
Dans son message sur X, Larijani a mis en question le comportement des pays occidentaux vis-à-vis de l’accord nucléaire de 2015, connu sous le nom de Plan global d’action commun (PGAC). « D’abord, les États-Unis s’étaient retirés du PGAC, puis l’Europe a violé ses promesses, et finalement ils ont bombardé [l’Iran], et maintenant ce sont eux qui agissent en tant que créanciers. »
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« L’Iran défendra avec ferveur sa sécurité nationale et ne permettra pas qu’on lui impose des conditions humiliantes telles que des restrictions sur la portée de ses missiles », a-t-il fait savoir.
En 2015, les États-Unis et l’Union européenne ont convenu, selon les termes du PGAC, de lever un certain nombre de sanctions anti-iraniennes imposées au fil des ans, en échange de quoi l'Iran s'est engagé à limiter son enrichissement d’uranium et à réduire ses stocks existants.
L’accord a été pourtant violé par les États-Unis, en 2018, sous le premier mandant du président Donald Trump, qui a retiré son pays du traité. Malgré cela, l’Iran a pleinement respecté ses obligations au titre du PGAC, tandis que les Européens ne les ont pas non plus honorées.
Le 28 août, la Grande-Bretagne, la France et l’Allemagne, signataires du PGAC, ont informé le Conseil de sécurité de l’ONU qu’ils avaient déclenché le mécanisme dit de « snapback », un processus de 30 jours pour rétablir toutes les sanctions de l’ONU contre l’Iran.
Cette décision fait suite au vote de vendredi du Conseil de sécurité de l'ONU, qui a rejeté un projet de résolution visant à lever définitivement les sanctions liées au nucléaire. À moins qu'un nouvel accord ne soit trouvé, les sanctions seront automatiquement réimposées d'ici le 28 septembre.
Néanmoins, l’Iran a continué à s’engager diplomatiquement et à coopérer avec l’Agence internationale de l’énergie atomique, et souligne qu’il est prêt à relancer l’accord si les autres parties reviendront à leurs engagements.