Le président iranien, Massoud Pezeshkian, a adopté une position diplomatique claire avant son départ ce mardi 23 septembre pour New York où il doit s’exprimer à la tribune de l’Assemblée générale des Nations unies.
Dans une déclaration préliminaire, le président iranien a établi un cadre clair pour tout dialogue international, affirmant qu’aucune négociation n’était possible avec quiconque adopterait une approche « coercitive, intimidante, malveillante ou destructrice ».
Le président iranien a salué la plateforme offerte par l’Assemblée générale comme une occasion privilégiée pour l’Iran de présenter ses positions et pour les dirigeants mondiaux « de se faire entendre ».
Il a dénoncé le contraste entre le thème officiel de « Convergence et Progrès » et la réalité des relations internationales qu’il a décrite comme étant dominées par « l’unilatéralisme et l’hégémonie » des grandes puissances.
M. Pezeshkian a porté une attention particulière à la situation à Gaza, qualifiant de « douloureuse » la réalité des enfants palestiniens victimes du génocide à Gaza. Il a vivement condamné les pays qui soutiennent les crimes israéliens et fournissent facilement des armes aux bombardements israéliens quotidiens, remettant en cause ainsi la notion de « convergence internationale ». Il s’est interrogé : « Cela signifie-t-il que tout le monde doit être tué pour se conformer à la volonté d’une seule puissance ? »
Le président iranien a réaffirmé le droit de tous les peuples à utiliser et à bénéficier de tous les dons de Dieu, puis il a présenté les fondements de son intervention à venir, qui s’appuie sur sa conviction en des valeurs de paix, de justice, de droits et d’humanité.
Il a ajouté qu’il était disposé à s’entretenir avec les dirigeants de divers pays si les circonstances le permettaient, et qu’il rencontrerait également des Iraniens et des experts à l’étranger.
Le président iranien, Massoud Pezeshkian, a souligné l’importance du dialogue international tout en établissant des limites claires à la coopération, affirmant que les nations doivent « s’asseoir ensemble et dialoguer pour se comprendre », mais que cela devient impossible face à des interlocuteurs cherchant à être « coercitifs, intimidants, malveillants ou destructeurs ».
M. Pezeshkian a affirmé que la question ne se limite pas à la sécurité d’Israël, mais concerne la protection de tous les peuples du monde, promettant de mettre à profit « l’occasion exceptionnelle » offerte par l’ONU pour faire entendre clairement la position de l’Iran sur la scène internationale.
Les dirigeants mondiaux se réunissent à New York pour le débat général annuel de l’Assemblée générale des Nations unies, qui se tiendra du 23 au 29 septembre. Cet événement diplomatique majeur, coïncidant avec le 80e anniversaire de la fondation de l’ONU, se déroulera sous le thème « Mieux ensemble : 80 ans et plus pour la paix, le développement et les droits de l’homme ».
Le thème de cette année met l’accent sur la nécessité d’un engagement mondial renouvelé en faveur du multilatéralisme, de la solidarité internationale et de l’action collective pour relever les défis auxquels sont confrontés les peuples et la planète.
Dans un message publié sur la plateforme X, Mehdi Sanaï, conseiller politique du président iranien, a annoncé que Massoud Pezeshkian prononcera son discours à l’Assemblée générale des Nations unies mercredi matin (heure locale).
