Le veto des États-Unis contre une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU exigeant un cessez-le-feu dans la bande de Gaza a suscité une large condamnation, le mouvement de résistance Hamas dénonçant la complicité de Washington dans le génocide perpétré contre les Palestiniens.
Jeudi, les États-Unis, l’un des cinq membres permanents du Conseil de sécurité disposant du droit de veto, ont bloqué une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU appelant à un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent dans la bande de Gaza, marquant le sixième veto de ce type depuis le début du génocide mené par Israël il y a près de deux ans.
« L’utilisation du veto par l’administration américaine au Conseil de sécurité des Nations unies pour contrecarrer un projet de résolution de l’ONU appelant à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza représente une complicité flagrante et un partenariat total dans le crime de génocide commis par le régime d’occupation sioniste contre le peuple palestinien », a déclaré jeudi le Hamas.
Le mouvement a ajouté que le veto américain est « un feu vert à la poursuite des crimes de meurtre, de famine et de l’offensive criminelle brutale sur la ville de Gaza ».
Appréciant les dix pays qui ont présenté le projet, dont l’Algérie, le Danemark et le Pakistan, le Hamas a exhorté ces pays et d’autres nations, ainsi que les organisations internationales, à faire pression sur le régime israélien pour qu’il mette fin à la guerre génocidaire, et à tenir les dirigeants israéliens pour responsables de leurs crimes contre les Palestiniens.
Le projet appelait à un cessez-le-feu, à l’acheminement sans restriction de l’aide humanitaire et au rétablissement des services de base à Gaza, évoquant la famine et l’intensification des attaques israéliennes. Le texte exigeait du régime israélien le respect du droit international humanitaire et la levée des restrictions à l’accès à l’aide.
Le mouvement de résistance palestinien Jihad islamique a pour sa part souligné que le veto américain constitue « une preuve de plus que l’administration [de Donald] Trump est un véritable partenaire et un instigateur majeur de ces crimes ».
Le mouvement a souligné que ce qui se passe « représente un mépris non seulement pour les lois internationales et les normes humanitaires, mais aussi pour les peuples et les États de la région, qui sont divisés entre ceux qui sont impuissants et ceux qui sont complices ».
Le mouvement des moudjahidines palestiniens a quant à lui critiqué le veto américain, le considérant comme une autorisation donnée à Israël de poursuivre son génocide à Gaza.
Israël a lancé une guerre génocidaire après que les combattants de la Résistance de Gaza ont mené l’opération surprise Tempête d’Al-Aqsa contre l’entité sioniste en réponse à la campagne de sang et de dévastation menée par le régime contre les Palestiniens depuis des décennies.
L’assaut sanglant du régime israélien sur Gaza a jusqu’à présent tué au moins 65 141 Palestiniens, principalement des femmes et des enfants.