Les forces israéliennes ont mené une invasion terrestre dans la province de Deraa, située au sud-ouest de la Syrie, et ce malgré les discussions en cours concernant ce que les responsables syriens ont présenté comme un « accord de sécurité ».
L’agence de presse syrienne SANA a rapporté que cette incursion s’est produite dimanche 14 septembre, précisant que les troupes israéliennes ont également mené des raids dans les localités de Saysoun et Jamlah. Ces zones sont situées à proximité de la ligne de cessez-le-feu établie en 1974, laquelle sert de frontière de facto entre les deux parties.
Cette escalade intervient dans un contexte où Israël poursuit par ailleurs ses raids aériens sur plusieurs sites de la capitale syrienne, Damas.
La dernière incursion terrestre survient précisément un jour après l’annonce faite par le président autoproclamé de la Syrie, Abou Mohammed al-Jolani, concernant l’ouverture de discussions avec Israël pour rétablir l’accord de 1974, établi après la guerre de 1973 entre les deux parties.
Les régimes israélien et syrien ont tenu des pourparlers directs ces derniers mois dans le but de mettre un terme aux actions agressives de Tel-Aviv envers le pays arabe et de parvenir à un « accord de sécurité ».
Israël a mené des actes d’agression répétés sur le territoire syrien après l’effondrement du gouvernement de l’ancien président Bachar al-Assad l’année dernière.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a ordonné à l’armée israélienne de pénétrer plus profondément en territoire syrien et de prendre le contrôle de plusieurs positions stratégiques.
Israël a également étendu son occupation de la Syrie en s’emparant de la zone dite tampon, qui sépare les hauteurs du Golan occupées du reste du pays arabe, en violation d’un accord de désengagement de 1974.
Les experts estiment que l’inaction du régime de Hayat Tahrir al-Cham (HTC) et ses tentatives de normalisation avec Tel-Aviv ont encouragé Israël à étendre son occupation en territoire syrien et à intensifier ses frappes aériennes en Syrie.
Le mois dernier, Netanyahu a encoure une fois de plus évoqué son plan sinistre du « Grand Israël », une ambition expansionniste qui inclurait l’annexion des territoires palestiniens ainsi que certaines parties du Liban, de la Syrie, de l’Égypte et de la Jordanie.