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Le ministre iranien des A.E. exprime son soutien au Venezuela et dénonce les actions unilatérales des États-Unis

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi (à droite), et son homologue vénézuélien, Yvan Gil Pinto. (Photo par le ministère iranien des Affaires étrangères)

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a exprimé la solidarité de l’Iran avec le peuple vénézuélien dans un contexte de tensions accrues avec les États-Unis, dénonçant les actions unilatérales et d’intimidation de Washington contre d’autres États.

Araghchi a fait ces remarques ce dimanche 7 septembre lors d’une conversation téléphonique avec son homologue vénézuélien, Yvan Gil Pinto, alors que le président américain Donald Trump a ordonné un important renforcement des moyens militaires américains dans les Caraïbes et a accru les menaces contre le président vénézuélien Nicolas Maduro.

« La menace de recourir à la force contre des pays en développement indépendants constitue une violation flagrante de la Charte des Nations unies et un danger évident pour la paix et la sécurité internationales », a-t-il ajouté.

Le diplomate iranien a en outre appelé à une prise de conscience collective de la communauté internationale, soulignant qu’« il est impératif que tous les gouvernements responsables œuvrent à empêcher la propagation de l’anarchie et de l’insécurité en reconnaissant la gravité de la situation actuelle ».

Le ministre vénézuélien des Affaires étrangères a pour sa part évoqué les menaces illégales croissantes des États-Unis contre son pays et a présenté un rapport sur les conditions régionales.

Il a également apprécié la position de l’Iran sur la défense des principes et des objectifs de la Charte des Nations unies et le respect de la souveraineté nationale et de l’intégrité territoriale du Venezuela.

Gil Pinto a souligné que le gouvernement et le peuple vénézuéliens défendront fermement leur indépendance, leur souveraineté nationale et leur droit à déterminer leur propre destin.

Parallèlement, il a exprimé l’espoir que les États membres du BRICS, ainsi que d’autres nations d’Amérique du Sud, adopteraient une position unie et sans équivoque pour condamner les actions hostiles et unilatérales entreprises par les États-Unis.

Au cours de l’appel téléphonique, les deux parties ont également discuté des relations bilatérales entre Téhéran et Caracas et des développements dans les Caraïbes suite aux récents mouvements américains dans la région.

Les États-Unis ont récemment envoyé des navires armés de missiles Tomahawk, un sous-marin d’attaque, une gamme d’avions et plus de 4 000 marins et soldats du Corps des marines américains dans les eaux au large du Venezuela.

Parallèlement, Washington a ordonné l’envoi de dix chasseurs-bombardiers de cinquième génération F-35 sur la base aérienne de Porto Rico,

En outre, l’administration américaine a qualifié Maduro de l’un des plus grands narcotrafiquants du monde et a doublé la prime pour son arrestation, la portant à 50 millions de dollars.

Mardi 2 septembre, une frappe militaire américaine a tué 11 personnes et coulé un bateau en provenance du Venezuela, qui, selon Trump, transportait des stupéfiants illégaux.

De son côté, le président vénézuélien Nicolas Maduro a vivement rejeté ces accusations, affirmant que les différends politiques entre les pays ne justifient pas un « conflit militaire ». Cette escalade a provoqué une onde de choc jusqu’au sein du Congrès américain. La représentante démocrate Ilhan Omar a condamné avec véhémence des actions de Trump dans le sud des Caraïbes qu’elle a jugées « illégales »,

 « Le Congrès n’a pas déclaré la guerre au Venezuela, ni au Tren de Aragua, et la simple désignation d’un groupe comme organisation terroriste ne donne à aucun président carte blanche pour ignorer l’autorité constitutionnelle du Congrès sur », a-t-elle déclaré dans un communiqué.

Dans un communiqué formel, elle a martelé : « Le Congrès n’a déclaré la guerre ni au Venezuela, ni au Tren de Aragua. La simple désignation unilatérale d’un groupe comme organisation terroriste n’octroie à aucun président le droit d’ignorer l’autorité constitutionnelle claire du Congrès en matière des questions de guerre et de paix.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV