Les troupes saoudiennes ont lancé, samedi 6 septembre, des attaques d’artillerie séparées contre deux quartiers résidentiels dans la province de Saada, au nord-ouest du Yémen, près de la frontière avec l’Arabie saoudite.
Selon la chaîne de télévision arabophone yéménite Al Masirah, citant des sources locales sous couvert d’anonymat, les frappes saoudiennes ont infligé des dégâts matériels importants aux districts de Razih et de Ghamr.
Aucune information n’était disponible dans l’immédiat sur d’éventuelles victimes.
Ces frappes s’inscrivent dans une série d’attaques transfrontalières saoudiennes devenues quasi quotidiennes, mettant en péril la sécurité des civils.
Les observateurs soulignent que ces violations sont largement négligées sur la scène internationale, les Nations unies n’y accordant qu’une attention humanitaire ou politique minimale.
Les agences onusiennes ont d’ailleurs cessé de fournir une aide humanitaire aux communautés frontalières touchées, ce qui reflète une plus grande soumission aux pressions des États-Unis.
Bien que le Yémen ait montré son engagement en faveur de la désescalade et focalisé sa dissuasion sur le régime israélien, les offensives saoudiennes se poursuivent sans interruption, au mépris de la retenue dont fait preuve le gouvernement de Sanaa.
En mars 2015, l’Arabie saoudite, avec le soutien de ses alliés arabes et l’appui logistique et militaire des États-Unis ainsi que d’autres pays occidentaux, a lancé une guerre dévastatrice contre le Yémen.
Cette offensive visait à écraser le mouvement de résistance populaire Ansarallah, qui dirige des affaires de l’État en l’absence d’un gouvernement fonctionnel, et à rétablir le régime pro-Riyad d’Abd Rabbo Mansour Hadi.
La coalition dirigée par l’Arabie saoudite n’a atteint aucun de ses objectifs.Lors de cette guerre, des centaines de milliers de Yéménites ont été tués. Le Yémen est aujourd’hui confronté à la pire crise humanitaire au monde.