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Le ministre espagnol des AE soutient l'exclusion de l'équipe israélienne de la course cycliste après les manifestations pro-palestiniennes

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Le ministre espagnol des Affaires étrangères soutient l'exclusion de l'équipe Israel-Premier Tech de la course cycliste espagnole Vuelta, après les manifestations pro-palestiniennes. ©AP

Le ministre espagnol des Affaires étrangères a soutenu les appels en faveur de l'exclusion de l'équipe cycliste israélienne d'une course en cours, après les manifestations pro-palestiniennes.

José Manuel Albares a déclaré mercredi qu'il approuvait l'expulsion d'Israel-Premier Tech de la Vuelta a España 2025.

Ses déclarations interviennent dans un contexte de manifestations répétées qui ont perturbé la course, notamment l'annulation de la 11e étape à Bilbao. Plus tôt, des manifestants avaient bloqué la participation de l'équipe au contre-la-montre de la 5e étape à Figueres.

S'exprimant sur les ondes de Radio Nacional de España (RNE), Albares a exprimé son mécontentement quant à la poursuite de la participation de l'équipe, soulignant qu'il était favorable à son retrait. Cependant, il a précisé que la décision finale revenait à l'Union Cycliste Internationale (UCI), l'instance dirigeante du sport.

Il a souligné que le gouvernement espagnol n'a pas de contrôle sur la question, car l'UCI est seule responsable de la détermination de l'éligibilité.

Le ministre a également souligné que l'Espagne ne pouvait pas poursuivre ses relations avec le régime israélien dans des circonstances normales, ajoutant que la communauté internationale devait envoyer un message clair à Israël face au génocide en cours à Gaza.

En Espagne, la pression politique s’est également intensifiée. Lors de la semaine d’ouverture de la Vuelta, le Parti de gauche Izquierda Unida a publiquement appelé les organisateurs à exclure Israel-Premier Tech, invoquant les actes génocidaires d’Israël à Gaza comme motif de disqualification.

Le directeur technique de la Vuelta, Kiko García, a ensuite exprimé des préoccupations similaires, avertissant que la présence de l’équipe augmentait le risque de nouvelles manifestations.

Lire plus: L’Espagne refuse de reconnaître toute annexion arbitraire de Gaza et de la Cisjordanie

Il a suggéré un retrait volontaire de l’équipe ou une intervention de l’UCI pour sauvegarder la course.

Les manifestations autour de cet événement cycliste s’inscrivent dans un changement plus large de la politique de l’Espagne vis-à-vis d’Israël ces dernières années.

En mai 2025, Madrid a appelé la communauté internationale à imposer des sanctions et des embargos contre Israël pour mettre fin au génocide à Gaza, où au moins 64 300 Palestiniens ont été tués.

L'année précédente, l’Espagne, aux côtés de l’Irlande et de la Norvège, avait reconnu officiellement l'État de Palestine.

Le Premier ministre Pedro Sanchez a qualifié cette décision de responsabilité morale, soulignant son engagement en faveur de la paix, de la justice et du droit international.

L’Espagne a également exhorté l’Union européenne à reconsidérer l’accord d’association UE-Israël, estimant que l’attaque israélienne contre Gaza violait la clause sur les droits humains de cet accord.

Des responsables ont averti que l’inaction nuirait à la crédibilité de l’UE en matière de droits de l’homme.

Le gouvernement espagnol a pris des mesures supplémentaires, notamment la suspension des licences d'exportation d'armes vers Israël depuis novembre 2023, en raison de préoccupations selon lesquelles ces ventes militaires pourraient contribuer à des violations du droit international humanitaire à Gaza.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV