Le Soudan du Sud a démenti avoir conclu des accords avec Israël ou les États-Unis pour accueillir les Palestiniens déplacés par le génocide commis par Israël avec l’appui des États-Unis dans la bande de Gaza.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré que le régime discutait avec un certain nombre de pays pour accueillir les Gazaouis déplacés par la guerre, notamment le Soudan du Sud, qui a accueilli le mois dernier la vice-ministre des Affaires étrangères Sharren Haskel.
Le pays africain a qualifié cette rencontre de « niveau d’interaction le plus élevé » jamais atteint avec un responsable israélien.
Cependant, Djouba, qui est elle-même aux prises avec une inquiétante recrudescence de la violence, a démenti les informations selon lesquelles elle accueillerait des Palestiniens.
Jeudi, Philip Jada Natana, directeur général des relations bilatérales du gouvernement sud-soudanais, a confirmé la signature d’un protocole d’accord avec Israël. Il a toutefois précisé que l’objectif de ce Protocol était de « développer les capacités agricoles, les investissements et l’exploitation minière ».
« Il n’a pas été question de réinstaller des Palestiniens au Soudan du Sud », a-t-il déclaré aux journalistes.
Lors d’un point de presse hebdomadaire, la porte-parole du ministère des Affaires étrangères du Soudan du Sud, Apuk Ayuel Mayen, a également précisé qu’il n’y avait pas d’accord avec Washington sur les migrants de pays tiers.
« Il n’y a pas de discussions à ce sujet et aucun accord n’a été signé », a-t-elle déclaré, soulignant que la récente expulsion de huit hommes des États-Unis, la plupart originaires d’Asie et d’Amérique latine, vers le Soudan du Sud en juillet, était le résultat d’un « seul engagement bilatéral ».
Le Soudan du Sud a du mal à se remettre d’une guerre civile qui a éclaté après l’indépendance et s’est terminée en 2018, tuant près de 400 000 personnes et plongeant certaines régions du pays dans la famine.
Les analystes et les diplomates avertissent que le plus jeune pays du monde est au bord d’une nouvelle guerre civile.
Les projets de déplacement forcé de la population de Gaza ont suscité le rejet des Palestiniens et la condamnation internationale.
Israël a lancé une guerre génocidaire contre Gaza depuis le 7 octobre 2023, après que les combattants de la Résistance palestinienne ont mené l’opération surprise Tempête d’Al-Aqsa contre l’entité sioniste en réponse à la campagne de sang et de dévastation menée par le régime contre les Palestiniens depuis des décennies.
L’assaut sanglant du régime israélien sur Gaza a jusqu’à présent tué plus de 64 231 Palestiniens, principalement des femmes et des enfants.