La vice-présidente exécutive de la Commission européenne a qualifié la guerre d’Israël à Gaza de génocide, déplorant l’inaction des 27 États membres de l’Union européenne sur la question.
Teresa Ribera, première vice-présidente exécutive de la Commission européenne, également commissaire à la Concurrence s’est prononcée, jeudi 4 septembre, devant des étudiants de Sciences Po à Paris pour dire que le génocide à Gaza met en lumière l’échec de l’Europe à agir et à parler d’une seule voix, faisant allusion aux manifestations qui se multiplient dans les villes européennes.
« 14 membres du Conseil de sécurité de l’ONU réclament un cessez-le-feu immédiat », a-t-elle déclaré.
Ribera (du parti politique espagnol PSOE) a estimé que la guerre à Gaza représente « une véritable épreuve, non seulement pour les Européens, mais pour le monde entier ».
Tout en déplorant « la frustration » suscitée par l’incapacité de l’UE à réagir de manière décisive, elle a appelé à poursuivre les efforts pour la paix.
« Il est très frustrant de voir que nous rencontrons encore des difficultés à nous exprimer de façon unie, et je fais partie de ceux qui ressentent cette frustration », a-t-elle confié.
La commissaire européenne a en outre souligné l’importance de « poursuivre le travail, ne pas céder à la frustration, mais persévérer dans la lutte pour obtenir un cessez-le-feu, la libération des prisonniers, la protection des civils et des journalistes, ainsi que le retour à une vie normale pour la population ».
Il s’agit de la condamnation la plus ferme formulée à ce jour par une responsable européenne. La Commission européenne n’a pas officiellement qualifié la guerre à Gaza de génocide.
Depuis octobre 2023, date à laquelle le régime israélien a déclenché la guerre génocidaire contre la bande de Gaza, plus de 64 000 personnes ont été tuées dans l’enclave assiégée. Les attaques du régime ont entraîné une destruction quasi totale des habitations et provoqué plusieurs vagues de déplacements forcés.