L’Iran, la Chine et la Russie ont adressé une lettre au Conseil de sécurité de l’ONU, signée à Tianjin, en Chine, dénonçant comme « juridiquement infondée » la décision du trio européen (Allemagne, Royaume-Uni, France) de déclencher le mécanisme de réactivation automatique des sanctions onusiennes dit « snapback » contre Téhéran.
Abbas Araghchi, le chef de la diplomatie iranienne, a qualifié cette initiative de « politiquement destructrice ». Il a insisté sur le fait qu’aucune partie ne peut effacer la chronologie des événements : ce sont bien les États-Unis qui ont d’abord violé l’accord nucléaire de 2015 et la résolution 2231.
Il a ajouté que la décision de Washington a été suivie par l’Europe, qui s’est alignée sur des sanctions illégales au lieu de respecter ses propres engagements dans le cadre de l’accord.
La lettre conjointe affirme que la démarche de la troïka européenne use et abuse de l’autorité et des fonctions du Conseil de sécurité et induit la communauté internationale en erreur sur les causes profondes de l’échec du Plan global d’action conjoint sur le nucléaire iranien de 2015.
Bernard Cornut, géopolitologue et Arnaud Develay, juriste international s’expriment sur le sujet.