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L’Iran mène une diplomatie active au sein de l’OCS (Gharibabadi)

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le président iranien Massoud Pezeshkian s’exprime au Sommet de l’OCS+, organisé à Tianjin, en Chine, le 1er septembre 2025. (Photo via President.ir)

Un diplomate iranien de haut rang a salué l’approche diplomatique « active et multilatérale » adoptée par la République islamique d'Iran lors du Sommet annuel de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS) en Chine.

Le vice-ministre iranien des Affaires étrangères, Kazem Gharibabadi, a fait ces remarques mardi dans un message publié sur X, en évoquant les développements relatifs au Sommet, auquel a participé le président iranien Massoud Pezeshkian, en visite officielle en Chine.

Selon le diplomate, la participation du président iranien à ce Sommet « a constitué une démonstration éclatante » de la mise en œuvre de cette diplomatie par la République islamique d'Iran.

Il a souligné que Pezeshkian avait prononcé deux discours distincts lors des réunions de l’OCS et de l’OCS+, mettant en avant le rôle constructif de l’Iran dans le renforcement de la coopération régionale à travers de nouvelles initiatives.

L’OCS est une organisation intergouvernementale régionale majeure axée sur la coopération politique, économique et sécuritaire.

La Chine, la Russie, le Kazakhstan, le Kirghizistan, le Tadjikistan et l’Ouzbékistan comptent parmi les pays fondateurs de l’organisation en 2001. L’Iran a rejoint l’OCS en juillet 2023.

« Lors de sa participation au Sommet, le président iranien a proposé la création d’un « Comité de consolidation de la paix », composé des ministres des Affaires étrangères des États membres, afin de faire face aux crises régionales », a précisé Gharibabadi.

Il a également suggéré la mise en place d’un « Mécanisme de comptes et de règlements » par l’OCS, dans le but de renforcer la coopération financière et d’alléger l’impact des sanctions illégales.

Points clés abordés lors du Sommet de l’OCS+

Ghariabadi a expliqué comment Pezeshkian a utilisé son discours à l’OCS+ , un format élargi du Sommet de l'OCS, pour décrire ce format comme une opportunité précieuse pour promouvoir la paix internationale.

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Le président iranien a également souligné l’importance de la position géographique unique de l’Iran au sein de l’Initiative historique chinoise « la Ceinture et la Route », un projet mondial massif d'infrastructures et de développement économique, lancé en 2013 par le président Xi Jinping.

Par ailleurs, Pezeshkian a réaffirmé la volonté de la République islamique d'Iran de résoudre les questions relatives à son programme nucléaire pacifique par la voie diplomatique. Il a également qualifié l’« Initiative de gouvernance mondiale » proposée par Xi Jinping lors du Sommet de l’OCS, comme un pas important vers le renforcement de la justice internationale. Cette initiative repose sur le respect de l’égalité souveraine, l’engagement envers le droit international et le multilatéralisme, tout en promouvant une « approche centrée sur l’être humain » et l’adoption de « mesures concrètes ».

Documents et déclarations : les membres de l’OCS condamnent l'agression israélo-américaine contre l'Iran 

« Lors du Sommet, plus de 20 documents ont été adoptés dans divers domaines, notamment la création de centres pour lutter contre les menaces sécuritaires, le trafic de stupéfiants, l’intelligence artificielle, l’industrie verte, l’énergie durable, la science et la technologie, ainsi que le commerce multilatéral », a expliqué Gharibabadi.

Dans leur communiqué final, a poursuivi Gharibabadi, les États membres ont également condamné la guerre non provoquée imposée à l’Iran en juin par le régime israélien et les États-Unis, la qualifiant de « violation flagrante du droit international et de la Charte des Nations unies » et soulignant qu’une telle agression porte atteinte à la sécurité régionale et mondiale.

Ils ont également insisté sur la nécessité de garanties permanentes en matière de sécurité nucléaire, y compris en temps de conflit armé, et ont réaffirmé le caractère contraignant de la résolution 2231 du Conseil de sécurité des Nations unies, qui a approuvé l'accord nucléaire de 2015 entre l'Iran et les pays du monde, a écrit le responsable.

Les membres ont averti que les réinterprétations arbitraires de la résolution érodent la crédibilité du Conseil, peut-on lire dans son message, faisant référence aux tentatives actuelles des États européens visant à rétablir les sanctions du Conseil de sécurité contre l'Iran à l'expiration de la résolution en octobre.

Le communiqué a aussi salué plusieurs initiatives iraniennes, telles que la création d’un « Centre d’études de sécurité stratégique », d’un groupe de travail pour l’approvisionnement en médicaments et équipements essentiels, d’un mécanisme de coopération dans les nouvelles technologies, et d’un syndicat d’assurance industrielle.

Rencontres bilatérales

Gharibabadi a également évoqué les réunions bilatérales de Pezeshkian avec les chefs d’État de Chine, de Russie, de Turquie, du Pakistan, du Tadjikistan, ainsi qu’avec le secrétaire général de l’ONU qui ont eu lieu en marge du Sommet de l’OCS.

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Il a rappelé que Xi Jinping avait qualifié l’Iran de partenaire stratégique, réaffirmé son droit à l’énergie nucléaire pacifique, et appelé à renforcer la coopération gagnant-gagnant, en particulier dans les domaines du transport et de la connectivité.

Le président russe Vladimir Poutine a adressé ses salutations au Leader de la Révolution, l’Ayatollah Seyyed Ali Khamenei, et souligné que le traité global de coopération russo-iranien à long terme, ainsi que l’accord de libre-échange Iran-Eurasie (entré en vigueur en mai), constituent les bases d’une coopération renforcée.

Le Premier ministre pakistanais, Shehbaz Sharif, a salué la récente visite de Pezeshkian à Islamabad, la qualifiant de fructueuse et propice au renforcement des relations bilatérales. Il a insisté sur la nécessité d’une unité entre pays musulmans pour faire face aux crimes génocidaires commis par le régime israélien à Gaza.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a exprimé son opposition à l'activation du mécanisme dit de « snapback » de l'accord nucléaire de 2015 qui rétablit les sanctions de l'ONU, tout en reconnaissant le droit de la République islamique d'Iran à des activités nucléaires pacifiques.

Le président tadjik Emomali Rahmon a décrit les liens historiques et culturels avec l'Iran comme un héritage précieux, condamnant fermement la guerre de juin et appelant à une coopération économique plus approfondie et au renforcement de la diplomatie interpersonnelle entre les nations.

Le secrétaire général de l’ONU « personnellement convaincu » du caractère pacifique du programme nucléaire iranien

Lors de sa rencontre avec Pezeshkian, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a déclaré qu'il était « personnellement convaincu » que le programme nucléaire iranien était pacifique et que le pays n'avait aucune intention de développer des armes nucléaires, selon Gharibabadi.

Guterres a réaffirmé le droit de l’Iran à l’énergie nucléaire pacifique, s’est dit préoccupé par une éventuelle activation du mécanisme de « snapback », et s’est engagé à aborder cette question avec les pays européens qui envisagent de l’invoquer, conclut le message.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV