TV

Israël affame 13 autres Palestiniens à Gaza, le bilan s'élève à 361 morts

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des enfants palestiniens tentent d'obtenir de la nourriture d'une cuisine caritative à l'ouest de la ville de Gaza, le 28 août 2025. ©AFP

Le ministère de la Santé de Gaza a déclaré que 13 autres personnes, dont 3 enfants, sont mortes au cours des dernières 24 heures à cause de la famine provoquée par Israël, alors que les agences internationales se multiplient pour alerter sur la propagation rapide de la famine dans l’enclave assiégée.

Dans un communiqué publié ce mardi 2 septembre, le ministère a déclaré que les nouveaux chiffres portent le nombre de morts lié à la faim à Gaza à 361 depuis le 7 octobre 2023, date à laquelle Israël a lancé sa campagne génocidaire.

Parmi les morts figurent au moins 130 enfants, ce qui souligne le bilan dévastateur pour les plus vulnérables.

Le ministère de la Santé de Gaza a ajouté que plus de 43 000 enfants de moins de cinq ans souffrent actuellement de malnutrition, ainsi que plus de 55 000 femmes enceintes et allaitantes.

Deux tiers des femmes enceintes souffrent d’anémie, soit le taux le plus élevé observé ces dernières années. « Les mères et les nouveau-nés sont les plus exposés au risque de malnutrition », a déclaré le ministère de la Santé de Gaza.

Selon le ministère, 83 de ces décès, dont 15 enfants, ont été enregistrés depuis le 22 août, jour où le Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC), un système de surveillance soutenu par l’ONU, a officiellement déclaré que certaines parties de Gaza étaient en état de famine généralisée.

L’évaluation de l’IPC a révélé que 514 000 personnes, soit près d’un quart de la population totale de Gaza, étaient déjà confrontées à la famine.

Ce chiffre devrait atteindre 641 000 d’ici fin septembre. Le rapport avertit également que la famine risque de s’étendre à Deir el-Balah et Khan Younès d’ici quelques semaines.

La crise de la famine a également suscité une vive condamnation de la part des milieux universitaires. Lundi, l’Association internationale des spécialistes du génocide (IAGS), un réseau de plus de 500 experts, a approuvé à une écrasante majorité une résolution déclarant que les actions d’Israël à Gaza répondent à la définition juridique du génocide au sens de la Convention de l’ONU de 1948.

La résolution, qui a reçu 86 % des voix, a exhorté Israël à mettre fin à « la famine, à la privation d’aide humanitaire, aux déplacements forcés et aux attaques délibérées contre les civils ».

Melanie O’Brien, présidente de l’IAGS et professeure de droit international à l’Université d’Australie occidentale, a déclaré : « Il s’agit d’une déclaration définitive des experts dans le domaine des études sur le génocide selon laquelle ce qui se passe sur le terrain à Gaza est un génocide. »

Le mois dernier, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a décrit la situation comme une « catastrophe d’origine humaine, une mise en accusation morale et un échec de l’humanité elle-même ».

Il a souligné qu’Israël, en tant que puissance occupante, a des « obligations sans équivoque » en vertu du droit international de garantir que les civils aient accès à la nourriture et aux fournitures médicales.

Les agences humanitaires ont fait écho à ces préoccupations et ont renouvelé leurs appels à l’entrée immédiate et sans restriction des convois d’aide à Gaza.

Israël a cependant rejeté les conclusions de l’IPC, affirmant qu’il n’existe pas de famine, malgré les preuves de plus en plus nombreuses fournies par les experts internationaux et les rapports sur le terrain.

Malgré des avertissements répétés et des preuves de plus en plus nombreuses, l’acheminement de l’aide reste fortement restreint et les conditions humanitaires continuent de se détériorer quotidiennement dans le territoire assiégé.

Selon le ministère de la Santé de Gaza, au moins 63 633 Palestiniens ont été tués et plus de 160 914 blessés depuis le début de la guerre génocidaire d’Israël contre Gaza.

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV