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Téhéran rejette les revendications fallacieuses du CCGP sur les îles iraniennes et le champ d'Arash

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Siège du ministère iranien des Affaires étrangères à Téhéran.

L’Iran a réitéré sa souveraineté sur ses trois îles du golfe Persique, ses droits sur le champ gazier d’Arash et la nature pacifique de son programme nucléaire, en réaction à une récente déclaration du Conseil de coopération du golfe Persique (CCGP).

Dans un communiqué publié ce mardi 2 septembre, le ministère iranien des Affaires étrangères a catégoriquement rejeté « la revendication fallacieuse et juridiquement non fondée du Conseil de coopération du golfe Persique concernant les trois îles iraniennes ».

Lors d’une réunion conjointe au Koweït lundi, les ministres des Affaires étrangères du CCGP ont publié une déclaration prétendant que les îles d’Abou Moussa, Grande Tomb et Petite Tom appartiennent aux Émirats arabes unis.

Le ministère iranien des Affaires étrangères a décrit ces îles comme des « parties intégrantes du territoire iranien », ajoutant que la répétition de « revendications sans fondement dans des déclarations similaires n’entraînera aucun changement dans les réalités géographiques, historiques et juridiques liées à ces îles ».

Le communiqué a ajouté que l’Iran « prendra toutes les mesures nécessaires pour assurer la sécurité dans ces îles iraniennes et pour garantir les intérêts du pays à l’égard de ces îles ».

Les îles d’Abou Moussa, Grande Tomb et la Petite Tomb, situées dans le golfe Persique, ont historiquement fait partie de l’Iran, comme en témoignent d’innombrables documents historiques, juridiques et géographiques en Iran comme dans d’autres régions du monde. Cependant, les Émirats arabes unis ont revendiqué la souveraineté de ces îles à plusieurs reprises.

Les îles tombèrent sous contrôle britannique en 1921, mais le 30 novembre 1971, un jour après le départ des forces britanniques de la région et deux jours avant que les Émirats arabes unis ne deviennent une fédération étatique, la souveraineté de l’Iran sur les îles fut restaurée.

Le ministère a également souligné les droits de l’Iran sur le champ gazier d’Arash sur la base de droits historiques et de documents officiels, rejetant toutes les « revendications fallacieuses » concernant ce champ gazier comme étant invalides.

Les ministres des Affaires étrangères du CCGP ont réitéré lundi leurs revendications répétées concernant la propriété du champ gazier d’Arash (détenu conjointement par l’Iran et le Koweït) et ont rejeté les droits de l’Iran sur ce champ gazier.

Selon le ministère iranien, les déclarations répétées et les revendications fallacieuses « ne confèrent aucun droit au gouvernement koweïtien d’un point de vue juridique ».

« Parvenir à un accord juste et durable concernant le champ d’Arash nécessite un dialogue, des efforts conjoints et la création d’une atmosphère positive et constructive pour protéger et garantir les droits et intérêts mutuels », a ajouté le communiqué.

Le litige autour du champ gazier d’Arash, que les Koweïtiens appellent Al-Dara, remonte aux années 1960, lorsque, après la découverte du champ, l’Iran et le Koweït ont reçu des concessions conjointes pour l’exploiter en mer.

Le conflit a connu plusieurs séries de réclamations et de contre-réclamations de la part des parties impliquées, devenant un point de friction dans les relations entre les pays voisins dans le golfe Persique.

Les réserves de ce gisement sont estimées à 20 000 milliards de pieds cubes, ce qui permettrait d’exploiter un milliard de pieds cubes par jour de gaz naturel. Près de 40 % du gisement gazier d’Arash se situe dans les eaux iraniennes.

Le ministère iranien des Affaires étrangères a également souligné les « droits légitimes et légaux » de l’Iran à bénéficier de l’énergie nucléaire conformément au Traité de non-prolifération nucléaire (TNP), et a jugé injustifiée toute tentative « de mettre en doute la nature pacifique de son programme nucléaire ».

Les États-Unis et les parties européennes, a déclaré le ministère, ont perturbé les processus de négociation en ne pas respectant leurs promesses et en violant gravement les principes et les règles de la Charte des Nations unies et du droit international.

Dans leur déclaration, les ministres des Affaires étrangères du CCGP ont prétendu que les négociations sur le nucléaire iranien devraient inclure toutes les questions et préoccupations de sécurité des États membres du Conseil de coopération du golfe Persique.

En réponse, le ministère iranien des Affaires étrangères a attiré l’attention des pays de la région sur « le danger réel et immédiat » posé par les « armes de destruction massive » d’Israël.

La déclaration appelle les pays de la région à faire collectivement pression sur la communauté internationale pour qu’elle prenne des mesures nécessaires en ce qui concerne les armes de destruction massive du régime israélien, comme une étape vers une région dénucléarisée.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV