Le Mouvement de résistance islamique de la Palestine, le Hamas, a salué la résolution adoptée le lundi 1er septembre par la plus grande organisation professionnelle de chercheurs étudiant le génocide, l’Association internationale des chercheurs du génocide (IAGS), qui déclare Israël coupable d’un génocide à Gaza.
Le Hamas a déclaré, dans un communiqué publié lundi soir, que la résolution de l’Association internationale des chercheurs en génocide (International Association of Genocide Scholars) confirme qu’Israël a commis des crimes contre l’humanité, y compris un génocide, à l’encontre des Palestiniens à Gaza.
Le Hamas a qualifié cette résolution de nouveau document juridique, venant s’ajouter aux précédents rapports et témoignages internationaux qui documentent le génocide perpétré par Israël contre la population de Gaza.
Le mouvement de résistance a par ailleurs condamné l’inaction de la communauté internationale face aux actes d’agression d’Israël. Ce mutisme est honteux et un échec injustifiable dans la protection des civils.
Le Hamas a exhorté l’ONU et toutes les parties concernées à prendre des mesures urgentes pour mettre fin aux crimes génocidaires, au déplacement forcé et au nettoyage ethnique à Gaza, et à demander des comptes aux dirigeants israéliens terroristes.
L’Association internationale des chercheurs en génocide qui compte environ 500 membres dans le monde, s’est jointe à d’autres grandes organisations de défense des droits de la personne, pour appliquer le terme de génocide à la conduite d’Israël en temps de guerre.
« Les politiques et actions d’Israël à Gaza répondent à la définition juridique du génocide énoncée à l’article II de la Convention des Nations unies pour la prévention et la répression du crime de génocide (1948) », ainsi qu’à celle de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre, selon la résolution de l’association, soutenue par 86 % des personnes ayant voté.
L’IAGS a souligné que la destruction délibérée de champs agricoles, d’entrepôts alimentaires et de boulangeries, ainsi que les autres violences entravant la production alimentaire, en conjonction avec le refus et la restriction de l’aide humanitaire, témoignent de l’infliction intentionnelle de conditions de vie invivables, entraînant la famine chez les Palestiniens de Gaza.
Lire aussi: À Maurice, une marche a été organisée en soutien à Gaza
Cela intervient alors que les agressions d’Israël à Gaza ont été largement condamnées à travers le monde.
La semaine dernière, la principale organisation palestinienne de défense des droits humains a présenté de nouvelles preuves de génocide à Gaza, accusant Israël de chercher à exterminer les Palestiniens dans la bande assiégée.
Dans un rapport de 204 pages intitulé Voix du génocide, le Centre palestinien pour les droits de l’homme (PCHR) indique qu’Israël a commis quatre des cinq actes prohibés par la Convention de 1948 sur le génocide, avec l’intention de faire disparaître collectivement les Palestiniens de Gaza en tant que groupe.
Le PCHR a déjà qualifié la conduite d’Israël à Gaza de génocide, mais le rapport de jeudi est le point culminant de la documentation par l’organisation des preuves de génocide au cours des 22 derniers mois.
Les habitants de Gaza, dont beaucoup ont été déplacés à plusieurs reprises par la guerre, sont désormais confrontés à la double menace des attaques israéliennes et de la faim. L’autorité mondiale en matière de crises alimentaires a déclaré le mois dernier que la ville était en proie à la famine. Cette crise est alimentée par les attaques incessantes et le blocus israélien, en plus d’être aggravée par les déplacements massifs répétés et l’effondrement de la production alimentaire.
Depuis le début de la guerre lancée par Israël en octobre 2023, au moins 340 Palestiniens, dont 124 enfants, sont morts de malnutrition.
Le régime israélien poursuit sa campagne de destruction, avec des attaques intensifiées sur la ville de Gaza. À ce jour, plus de 63 557 Palestiniens ont été tués et 160 660 autres blessés à Gaza.