Le régime israélien fomente des plans pour détenir Greta Thunberg dans des « conditions de niveau terroriste » après que la militante suédoise a quitté l'Espagne dimanche à bord de la plus grande flottille de la liberté à destination de Gaza.
Cette initiative baptisée « Global Sumud Flotilla » vise à briser le siège de Gaza alors que la crise humanitaire due à la guerre génocidaire d’Israël contre les Gazaouis s'aggrave de jour en jour.
Thunberg est accompagnée de personnalités notables, dont l'acteur Liam Cunningham et l'ancienne maire de Barcelone Ada Colau, dans le cadre de ce qu'ils qualifient de « plus grande mission de solidarité » de l'histoire.
Le 4 septembre, des dizaines de navires devraient partir pour Gaza en traversant la Tunisie et divers ports méditerranéens, rejoignant ainsi la Global Sumud Flotilla.
Selon le journal Israel Hayom, le cabinet du Premier ministre Benjamin Netanyahu prévoit de détenir des militantes dans les conditions difficiles des centres de détention pour femmes de Ktzi’ot et Damon. De même, le ministre extrémiste Itamar Ben-Gvir envisage notamment la saisie de nombreux navires afin de constituer une « force maritime pour les opérations de police ».
Des sources proches de Ben-Gvir ont indiqué qu'après plusieurs semaines de détention, les militants finiraient par regretter leur décision de rejoindre la flottille, déclarant : « Nous devons les empêcher de tenter une nouvelle tentative.»
Les forces du régime israélien ont intensifié leur offensive contre la ville de Gaza et interrompent les livraisons de nourriture et de produits de première nécessité au territoire palestinien, provoquant délibérément une famine généralisée.
Le régime israélien a également imposé un blocus sur les eaux de Gaza pour provoquer la famine et tuer des Palestiniens. Le régime a aggravé la famine dans la bande de Gaza en bloquant l'aide humanitaire dans le cadre de ses stratégies militaires.
Avant de quitter Barcelone, Thunberg a parlé à Press TV de la mission de la flottille qui est de « livrer de l'aide humanitaire, briser le siège illégal d'Israël sur Gaza et établir un couloir humanitaire populaire ».
Elle a mentionné que plus de 26 000 personnes se sont inscrites pour participer à la mission, notant : « Ce projet fait partie d'un soulèvement mondial. »
Thunberg a ajouté que si nos gouvernements n'agissent pas, les peuples se soulèveront, et nous ne pouvons rester les bras croisés face aux atrocités et à la complicité dans le génocide perpétré à Gaza.
La Global Sumud Flotilla, composée de délégations de 44 pays, sera rejointe dans les prochains jours par d'autres navires en provenance d'Italie, de Grèce et de Tunisie, sur sa route reliant l'extrémité occidentale de la Méditerranée à la bande de Gaza, selon les organisateurs. Il s'agirait d'une vingtaine de navires au total une fois tous réunis.
Quelques heures avant leur départ, des bateaux arborant des drapeaux palestinien ont commencé à accoster en file indienne à un quai de Barcelone, tandis que des centaines de sympathisants, portant des keffiehs, scandaient « Libérez la Palestine !» et « Boycottez Israël ! ».
En juin, Thunberg faisait partie de la flottille Madleen aux côtés de 11 autres militants. Ils ont néanmoins été arrêtés par la marine israélienne à 185 kilomètres à l'ouest de Gaza, et emmenés à Ashdod, en Palestine occupée.
Le ministère israélien des Affaires étrangères a alors prétendu que « les tentatives non autorisées de briser le blocus sont dangereuses, illégales et compromettent les efforts humanitaires en cours ». Thunberg, qui a ensuite été expulsée vers Paris, a affirmé que les militants avaient été « kidnappés dans les eaux internationales ».
Elle a reconnu les risques de leur mission, précisant que leur objectif était d'atteindre Gaza et de distribuer de l'aide.
Des dizaines de bateaux transportant des centaines de militants venus de 44 pays différents sont prêts à prendre part à la Global Sumud Flotilla.
Il s'agit de la dernière et de la plus importante mission de la Coalition de la Flottille de la Liberté (FFC) à mettre le cap sur Gaza pour tenter de briser le siège génocidaire imposé par Israël et les États-Unis sur le territoire palestinien assiégé.
Le 15 août, le Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC) a confirmé l’existence d’une famine dans le gouvernorat de Gaza.
Actuellement, plus d'un demi-million de Palestiniens sont menacés de famine ; d'ici le mois prochain, ce chiffre pourrait dépasser les 640 000.
Le ministère de la Santé de Gaza a recensé cinq décès dus à la famine et à la malnutrition imposées par Israël au cours des dernières 24 heures, dont deux enfants, ce qui porte le nombre total de décès liés à la faim à 322, dont 121 enfants.
