Le ministre iranien des Affaires étrangères a condamné la décision de l’Australie d’expulser l’ambassadeur d’Iran pour des allégations d’attaques contre des sites juifs, la décrivant comme un acte d’apaisement envers un « régime dirigé par des criminels de guerre ».
Dans un message publié mardi sur X, Abbas Araghchi a rejeté l’allégation du Premier ministre australien, évoquant la protection de longue date de l’Iran envers sa communauté juive.
« L’Iran abrite l’une des plus anciennes communautés juives du monde, et des dizaines de synagogues. Accuser l’Iran d’attaquer de tels sites en Australie alors que nous faisons tout notre possible pour les protéger dans notre propre pays est absurde », a-t-il déclaré.
Araghchi a affirmé que « l’Iran paie le prix du soutien du peuple australien à la Palestine », faisant référence à la montée des manifestations pro-palestiniennes à travers l’Australie à la suite de la guerre à Gaza.
Plus tôt ce mardi 26 août, le Premier ministre australien, Anthony Albanese, a accusé l’Iran d’avoir orchestré deux attaques contre des sites juifs en octobre et décembre, des allégations formulées sans fournir de preuves.
Les médias ont suggéré que cette décision pourrait avoir pour but de contrer les critiques israéliennes contre le gouvernement d’Albanese.
Les tensions entre Israël et l’Australie sont déjà vives depuis que Canberra a annoncé plus tôt ce mois-ci qu’elle rejoindrait la France et d’autres nations pour officialiser la reconnaissance d’un État palestinien lors de l’Assemblée générale des Nations unies en septembre.
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a réagi à cette décision en accusant Albanese de « trahir Israël » et d’« abandonner les juifs d’Australie » et en le qualifiant de « politicien faible ».
Araghchi, profitant de l’insulte de Netanyahu lui-même, a déclaré qu’il n’avait « pas l’habitude de s’associer à des causes des criminels de guerre recherchés, mais Netanyahu a raison sur un point : le Premier ministre australien est en effet un “politicien faible” ».
Lançant un avertissement à Canberra, il a ajouté : « Canberra devrait savoir qu’il ne faut pas tenter d’apaiser un régime dirigé par des criminels de guerre. Cela ne ferait qu’enhardir Netanyahu et ses semblables. »
Téhéran a promis une action réciproque en réponse à la décision de l’Australie.