Le mouvement de résistance palestinien Hamas a salué la décision « courageuse » et « morale » du ministre néerlandais des Affaires étrangères, Caspar Veldkamp, pour démissionner, lorsque le cabinet ne l’a pas soutenu pour imposer de nouvelles sanctions au régime israélien en raison du génocide à Gaza.
Dans un communiqué publié dimanche 24 août, le Hamas a salué cette démission, suivie de celle de plusieurs autres ministres, suite au refus du gouvernement d’imposer de nouvelles sanctions à l’entité d’occupation sioniste pour son agression contre la bande de Gaza et ses projets de colonisation en Cisjordanie occupée et à Qods.
« Cette position de principe adoptée par les ministres néerlandais démissionnaires face au génocide et à la famine, dont notre peuple est victime à Gaza, incarne des valeurs humanitaires, réaffirme l’engagement envers les fondements du droit international et envoie un message fort sur la nécessité d’agir pour mettre fin à l’agression fasciste contre des civils innocents », indique le communiqué du Hamas.
Veldkamp, membre du parti Nouveau Contrat Social (centre droit), avait informé le Parlement néerlandais de son intention de prendre de nouvelles mesures en réponse aux plans israéliens d’intensification des attaques contre la ville de Gaza et d’autres zones densément peuplées du territoire assiégé.
Toutefois, il a déclaré, vendredi, ne pas être parvenu à un accord sur des « mesures significatives » et s’être heurté, à plusieurs reprises, à l’opposition de ses collègues concernant les sanctions déjà en vigueur.
Suite à la démission de Veldkamp, les autres membres du gouvernement issus de son parti de centre droit, le Nouveau Contrat social, ont également démissionné, ce qui plonge le gouvernement néerlandais dans le trouble.
Le Hamas a ajouté que cette prise de position coïncide avec la mise en garde lancée par les Nations unies concernant la propagation de la famine à travers la bande de Gaza. Le mouvement a demandé à « toutes les personnes de conscience de s’efforcer de boycotter et de punir le régime d’occupation, et de faire pression sur Tel-Aviv pour qu’il mette fin au crime de génocide et de famine ».
« Nous appelons tous les gouvernements du monde à assumer leurs responsabilités morales et politiques, et nous soulignons la nécessité de rejeter la politique fasciste d’Israël, de condamner le génocide et la famine, de lui imposer des sanctions et de prendre des mesures immédiates pour mettre fin aux massacres et pour lever le siège imposé à notre peuple », peut-on lire dans le communiqué du Hamas.
Au moins 62 622 Palestiniens ont été tués, principalement des femmes et des enfants, et 157 673 autres ont été blessés lors de l’offensive israélienne contre Gaza depuis le 7 octobre 2023, selon le ministère de la Santé de Gaza.