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Téhéran : Les sanctions US contre les juges de la CPI sont une « complicité flagrante dans les crimes de guerre israéliens »

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Esmaïl Baghaï. ©Irna/Archives

Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères a dénoncé la décision des États-Unis d’imposer une nouvelle série de sanctions contre des membres de la Cour pénale internationale (CPI), estimant que la mesure atteste de la complicité de Washington avec le régime israélien dans la campagne militaire sanglante contre les Palestiniens.

« L’imposition par les États-Unis de sanctions à quatre autres juges de la CPI (de nationalités canadienne, sénégalaise, fidjienne et française) pour avoir traité les crimes atroces commis par Israël constitue non seulement une attaque sans précédent contre la justice, mais une complicité flagrante dans les crimes de guerre, les crimes contre l’humanité et le génocide en Palestine », a écrit Esmaïl Baghaï dans un message publié jeudi sur son compte officiel sur la plateforme de médias sociaux X.

« Cette dernière attaque contre les juges de la CPI incarne un abus de pouvoir flagrant et accorde à Israël une impunité absolue, autorise le régime à commettre de nouvelles atrocités et met gravement en péril la paix et la sécurité internationales », a-t-il affirmé.

Selon Baghaï, une illégalité aussi flagrante met à nu la véritable essence de « l’ordre fondé sur des règles » : un cadre sans loi destiné à servir leurs caprices au mépris total de toute règle reconnue de droit international ou d’éthique humaine.

Mercredi 20 août, le secrétaire d’État américain, Marco Rubio, a déclaré que l’administration du président Donald Trump ajoutait deux juges et deux procureurs à la liste des membres de la CPI, qui ont été sanctionnés.

« La Cour est une menace pour la sécurité nationale qui a été un instrument de guerre juridique contre les États-Unis et notre proche allié Israël », a déclaré Rubio dans un communiqué.

Cette mesure constitue l’exemple le plus récent d’une campagne de pression dirigée contre le tribunal qui avait précédemment émis des mandats d’arrêt contre des dirigeants israéliens pour crimes de guerre à Gaza.

La Cour pénale internationale avait auparavant émis des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et l’ancien ministre des Affaires militaires Yoav Gallant, invoquant des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité.

Les nouvelles sanctions visent Kimberly Prost du Canada, Nicolas Guillou de France, Nazhat Shameem Khan des Fidji et Mame Mandiaye Niang du Sénégal.

Lire aussi : La sanction de Trump contre la CPI érode l’héritage de Nuremberg, selon un expert de l’ONU

Suite à l’annonce du Département d’État américain, la Cour a dénoncé mercredi l’élargissement des sanctions américaines comme une « attaque flagrante contre l’indépendance d’une institution judiciaire impartiale » et les victimes de crimes de guerre dans le monde. Elle a assuré poursuivre son travail « sans tenir compte d’aucune restriction, pression ou menace ».

Au moins 62 192 Palestiniens ont été tués, principalement des femmes et des enfants, et 157 114 autres personnes ont été blessées dans la bande de Gaza par le régime d’Israël depuis le 7 octobre 2023, selon le ministère de la Santé de Gaza.

Lire aussi : La CPI a appelé ses États membres à s’opposer aux sanctions imposées par Donald Trump

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV