La mission chinoise auprès des Nations Unies a exprimé sa ferme opposition à la menace des parties européennes à l’accord nucléaire de 2015 d’activer le mécanisme de « retour automatique des sanctions » (snapback) dans le cadre de la résolution 2231 du Conseil de sécurité.
La mission permanente de la Chine auprès des Nations Unies à New York a enregistré et diffusé une note explicative au Conseil de sécurité, soulignant que la situation difficile dans la mise en œuvre du Plan global d’action conjoint (PGAC) et de la résolution 2231 n’est pas due aux actions de l’Iran, mais à l’obstruction de la mise en œuvre du PGAC par les États-Unis et la troïka européenne, et que cela ne saurait servir de prétexte au rétablissement des sanctions levées en vertu de l’accord de 2015.
Dans cette note explicative, la Chine a averti que la tentative d’activer le « retour automatique » pourrait avoir des conséquences « imprévisibles et catastrophiques » et anéantir tous les acquis diplomatiques des dernières années.
Le document souligne que le PGAC et la résolution 2231 sont totalement interdépendants et que l’action de certains pays visant à activer le « snapback » sans suivre la procédure légale est considérée comme un abus de pouvoir du Conseil de sécurité et est invalide.
Soulignant le droit de l’Iran à l’utilisation pacifique de l’énergie nucléaire en tant que membre du TNP, la note appelle toutes les parties au dialogue, au respect mutuel et à la recherche de solutions répondant aux préoccupations légitimes de la communauté internationale.
Précédemment, la Russie avait également enregistré et diffusé une note explicative exprimant son opposition à l’activation du « snapback » par l’Europe.
La Chine a finalement annoncé qu’elle continuerait à jouer un rôle actif dans les négociations et a appelé le Conseil de sécurité à ouvrir la voie à un nouvel accord durable au lieu de créer des obstacles.