Dans le cadre de la deuxième étape de sa tournée régionale, le secrétaire du Conseil suprême de sécurité nationale de la République islamique d’Iran (CSSN), Ali Larijani, est arrivé ce mercredi matin 13 août à l’aéroport international de Beyrouth, où il a déclaré que l’Iran se tenait aux côtés du peuple libanais, quelles que soient les circonstances pour défendre les intérêts du pays.
L’ambassadeur d’Iran à Beyrouth, Mojtaba Amani, ainsi que le directeur du département de l’Asie de l’Ouest et de l’Afrique du Nord du ministère iranien des Affaires étrangères, Mehdi Shushtari, figurent parmi les diplomates qui accompagnaient M. Larijani, lors des entretiens qui ont eu lieu lors de cette première visite au Liban du haut responsable iranien après sa nomination au poste du secrétaire du Conseil de sécurité nationale iranien.
Dans la matinée, Ali Larijani s’est entretenu avec le président libanais, Joseph Aoun, des relations bilatérales et des dernières évolutions dans la région de l’Asie de l’Ouest.
Au cours de cette rencontre, au palais présidentiel de Baabda, le président libanais a réaffirmé l’engagement du Liban à renforcer la coopération avec l’Iran sur la base de l’amitié et du respect mutuel.
Pour sa part, le secrétaire du CSSN a transmis les salutations du président iranien Massoud Pezeshkian, renouvelé son invitation au président Aoun à se rendre à Téhéran et exprimé la volonté de la République islamique d’aider le Liban dans ses efforts de reconstruction.
En outre, M. Larijani a fait part de l’intention de l’Iran de renforcer ses relations avec l’État et le peuple du Liban dans tous les domaines, faisant l’éloge du rôle du président Aoun dans la consolidation de l’unité nationale et la promotion de la cohésion entre tous les mouvements libanais.
Quelques heures plus tard, le haut responsable iranien a discuté avec le président du Parlement du Liban, Nabih Berri. À l’issue de cette rencontre, M. Larijani a assisté à une conférence de presse, qui s’est tenue à Aïn Al-Tineh à Beyrouth, pour répondre aux questions des journalistes.
Ali Larijani a exprimé sa grande satisfaction de visiter le Liban, un pays qu’il a décrit comme entretenant à ce stade « d’excellentes relations » avec l’Iran. Il a qualifié le peuple libanais d’« un exemple éclatant » de résistance face au régime d’occupation israélien, ajoutant que l’unité et le succès du Liban revêtent une grande importance pour Téhéran.
Dans la foulée, le secrétaire du CSSN a déclaré que la République islamique d’Iran ne considère pas ses alliés comme des outils d’instrumentalisation, mais plutôt comme des partenaires dans une vision stratégique commune.
« La Résistance incarne une conviction profonde et une réflexion stratégique solide », a-t-il indiqué, soulignant qu’aucun pays extérieur ne devrait dicter des ordres au Liban.
Dans ce droit fil, M. Larijani a souligné que les nations de la région doivent être « fortes et indépendantes, ne se pliant pas aux directives de puissances étrangères ».
« Le peuple fier et courageux du Liban est pleinement capable de prendre ses propres décisions. Nous respecterons entièrement ses choix et avons la ferme conviction que grâce à la Résistance, le Liban pourra atteindre les meilleurs résultats », a-t-il affirmé.
« Israël est votre ennemi, et votre véritable ami est celui qui résiste contre Israël. Appréciez vos amis et votre résistance nationale », a-t-il dit. Il a aussi appelé les Libanais à faire la distinction entre amis et ennemis, décrivant la Résistance comme « un atout pour l’ensemble du monde musulman ».
Se référant à l’histoire contemporaine du Liban, M. Larijani a indiqué que lorsqu’Israël avait envahi le Liban, le Hezbollah n’existait pas encore, mais est apparu en riposte dans le but d’affronter l’occupation par la Résistance.
Il a salué à la fois le Hezbollah et le gouvernement libanais pour leur compréhension approfondie de la situation actuelle, exprimant son optimisme pour l’avenir du Liban.
« Le Front de la Résistance n’a pas été créé sur ordre de puissances étrangères. Au contraire, il a été mis en place pour faire face à l’ingérence étrangère, comme au Liban et en Irak. Le Liban doit valoriser le rôle de la Résistance et du Hezbollah. Ceux qui interfèrent dans les affaires libanaises sont ceux qui imposent des plans et des délais », a-t-il précisé, se référant aux pressions exercées par les États-Unis sur Beyrouth pour que le mouvement de résistance Hezbollah soit désarmé.
À ce propos, il a réaffirmé que Téhéran n’interfère jamais dans les affaires extérieures d’aucun pays.
