Le secrétaire du Conseil suprême de sécurité nationale iranien s'est rendu au Liban pour discuter des préoccupations liées à la sécurité du pays, dans un contexte de pressions américaines visant à désarmer la Résistance anti-israélienne, une démarche à laquelle s'oppose la plupart des Libanais.
Au moment de son départ pour Beyrouth, mardi 12 août, Ali Larijani, secrétaire du Conseil suprême de la sécurité nationale (CSSN) de la République islamique, a décrit l’Axe de la Résistance régional comme « faisant partie intégrante du tissu social de la région ».
« Par conséquent, il défend les intérêts des peuples de la région ; chacun [de ses composantes] dans sa propre sphère et dans son propre pays », a indiqué M. Larijani.
M. Larijani faisait référence au mouvement de résistance libanais, Hezbollah, ainsi qu'à ses alliés en Asie de l’Ouest, tels que les groupes palestiniens de résistance et le mouvement yéménite Ansarallah.
« Ces groupes constituent un atout national pour leurs pays respectifs. Ils possèdent une bonne compréhension de la situation et savent comment réagir en toute circonstance », a-t-il ajouté.
« Par conséquent, tous les efforts doivent être déployés pour préserver cette capacité. »
Cette visite intervient une semaine après que le gouvernement libanais a approuvé les objectifs d’une proposition américaine visant à désarmer le Hezbollah d’ici la fin de l’année.
Le Hezbollah a condamné cette décision, la qualifiant de « péché grave », avertissant qu’elle servait pleinement les intérêts du régime israélien.
Un récent sondage a révélé que la majorité des Libanais s’opposaient au désarmement, estimant que l’armée nationale n’était pas en mesure de faire face à elle seule aux agressions israéliennes.
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Le Hezbollah a repoussé avec succès deux grandes agressions israéliennes, en 2000 et en 2006.
En 2023, après la Tempête d'Al-Aqsa de la Résistance palestinienne, il a mené des attaques contre les territoires occupés de la Palestine en soutien aux habitants de la bande de Gaza, victimes d’une guerre génocidaire menée par le régime sioniste.
Israël a intensifié ses agressions contre le Liban, mais il a finalement été contraint d’accepter un cessez-le-feu à la suite des opérations défensives et des représailles du Hezbollah.
En parallèle, des manifestations ont eu lieu à travers le Liban contre le complot américain, qui s'inscrit dans le cadre du soutien inconditionnel de Washington aux atrocités et aux crimes commis par le régime de Tel-Aviv dans la région.
À la veille de la visite de Larijani, qui intervient malgré les pressions américaines sur Beyrouth pour qu’il annule ce voyage, des internautes libanais ont lancé le hashtag « l’Iran est notre soutien ».
La République islamique d'Iran a constamment soutenu l’intégrité territoriale et la souveraineté nationale du Liban, qui, en plus d’avoir subi plusieurs agressions israéliennes à grande échelle, a vu également ses fermes de Chebaa – une bande de terre bordant les territoires palestiniens occupés – occupées par le régime de Tel-Aviv depuis 1967.
Téhéran a averti que céder aux tentatives américano-israéliennes visant à désarmer la Résistance exposerait le pays aux ambitions expansionnistes du régime de Tel-Aviv soutenues par les États-Unis.
« Un voyage effectué à un moment crucial, qui devrait profiter aux deux nations »
En allusion à la visite de Larijani, l’ambassadeur d’Iran à Beyrouth, Mojtaba Amani, a déclaré que ce déplacement « intervient à un moment critique de l’histoire libanaise ».
« Larijani transmettra les points de vue de l’Iran lors de ses rencontres. Les résultats des entretiens prévus à Beyrouth profiteront tant à l’Iran qu’au Liban, ainsi qu’à leur sécurité. »