TV

Gaza: l’ONU et l’UE condamnent la mort de six journalistes lors d’une frappe israélienne et réclament une enquête indépendante

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des personnes se recueillent autour de la dépouille mortelle du journaliste Anas al-Sharif, tué par l'armée israélienne, le lundi 11 août. ©AFP

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a condamné lundi l'assassinat de six journalistes par Israël dans la bande de Gaza, appelant à « une enquête indépendante et impartiale ».

« Hier, des collègues de nos amis d'Al Jazeera, qui travaillaient à Gaza, ont une nouvelle fois été victimes du conflit », a déploré le porte-parole de l’ONU, Stéphane Dujarric, lors d’une conférence de presse, relayant la condamnation par Guterres du « meurtre de six journalistes palestiniens lors d'une frappe aérienne israélienne » survenu dimanche à Gaza.

« Ces derniers meurtres soulignent les risques extrêmes auxquels les journalistes continuent d’être exposés lorsqu’ils couvrent ce conflit », a-t-il ajouté.

Soulignant que le secrétaire général de l’ONU réclame « une enquête indépendante et impartiale sur ces assassinats », Dujarric a rappelé qu’« au moins 242 journalistes ont été tués à Gaza depuis le début de la guerre ».

Insistant sur l’importance de respecter les droits des journalistes et des professionnels des médias, il a affirmé qu’ils « doivent être protégés » et pouvoir exercer leur travail « sans crainte et sans harcèlement ».

Interrogé sur la manière dont une enquête sur le meurtre des journalistes peut être menée dans le contexte du conflit en cours, Dujarric a répondu : « La recherche des responsabilités prend malheureusement du temps, en particulier lors des conflits. »

« Nous l'avons vu dans d'autres conflits récents, où il faut parfois beaucoup de temps pour déterminer les responsabilités », a-t-il ajouté.

Exhortant au respect des Conventions de Genève, Dujarric a indiqué que « le secrétaire général estime que cette enquête devrait permettre d'identifier les auteurs ».

A lire: Les mouvements de résistance palestiniens condamnent le massacre de journalistes à Gaza par Israël

Et d’insister : « Les responsables de ce conflit, comme de tout autre conflit dans le monde, doivent rendre des comptes. »

De son côté, la cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas, a également condamné l'assassinat de journalistes dans une frappe israélienne à Gaza.

« L’Union européenne condamne le meurtre de cinq journalistes d’Al Jazeera dans une frappe aérienne [militaire israélienne] survenue devant l’hôpital Al-Shifa de Gaza-Ville, dont Anas Al-Sharif », a-t-elle déclaré lundi, à l’issue d’une visioconférence des ministres des Affaires étrangères de l’UE.

Selon le bureau des médias du gouvernement de Gaza, les journalistes d’Al Jazeera Anas Al-Sharif et Mohamed Qraiqea ont été tués dimanche soir, ainsi que trois caméramans de la même chaîne et un journaliste indépendant local. Ils couvraient le conflit depuis une tente de presse installée près de l’hôpital Al-Shifa, dans l’ouest de la ville de Gaza, lorsque la frappe israélienne les a visés.

Israël fait face à une condamnation internationale croissante pour sa guerre génocidaire contre Gaza, qui a coûté la vie à près de 61 500 Palestiniens depuis octobre 2023. La campagne militaire a dévasté le territoire assiégé et l’a plongée au bord de la famine.

En novembre 2024, la Cour pénale internationale a émis des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Guerre, Yoav Gallant, pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité à Gaza.

Par ailleurs, Israël fait également l'objet d'une procédure pour génocide devant la Cour internationale de justice pour sa guerre contre la bande de Gaza.

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV