TV

Francesca Albanese dénonce le génocide à Gaza et qualifie Israël de « dictature militaire »

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Francesca Albanese, Rapporteuse spéciale de l’ONU sur la situation des droits de l’homme dans les territoires palestiniens occupés, s'exprime dans la dernière édition de l'émission Face to Face de Press TV, diffusée le 9 août 2025.

Francesca Albanese, Rapporteuse spéciale de l’ONU sur la situation des droits de l’homme dans les territoires palestiniens occupés, a insisté sur sa détermination et celle partagée par ses collègues à mettre fin au génocide en cours à Gaza, perpétré par le régime israélien, qu'elle qualifie de « dictature ».

Elle a tenu ses propos lors de la dernière édition de l'émission Face to Face de Press TV, diffusée samedi.

« Nous mettrons fin à ce génocide, la question est de savoir quand », a-t-elle promis, rappelant que les gens et les institutions ont commencé à réagir et à l'accompagner: « [...] ils veulent être solidaires, non pas avec moi, mais avec le peuple palestinien ».

Albanese a réaffirmé que le droit des Palestiniens à l'autodétermination et à décider de leur « avenir politique ne sont pas négociables », malgré les tentatives acharnées du régime et de ses alliés, notamment les États-Unis, pour révoquer ces droits en les assimilant au « terrorisme ».

Elle a qualifié le régime de « démocratie » pour ses propres colons extrémistes, mais de « dictature militaire pour cinq millions de Palestiniens ».

« Pour renforcer la dictature, a indiqué Albanese, le régime déployait « une technologie, des armes, des services d’espionnage et une intelligence artificielle modernes du XXIe siècle » de manière à pouvoir être reproduits.

A lire: Francesca Albanese dénonce le soutien de l’UE à Israël malgré ses crimes de guerre à Gaza

Tel-Aviv, cependant, « doit être sanctionné » comme tout autre parti qui commet des crimes, a-t-elle insisté.

En mars 2024, Albanese avait déjà accusé Israël d’avoir commis au moins trois actes de génocide à l'encontre des Palestiniens en tant que groupe : « meurtre de membres du groupe  ; atteintes graves à l’intégrité physique ou mentale de membres du groupe ; et soumission intentionnelle du groupe à des conditions d’existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle ».

« La nature et l’ampleur écrasante de l’assaut israélien sur Gaza et les conditions de vie destructrices qu’il a causées révèlent une intention de détruire physiquement les Palestiniens en tant que groupe », avait-elle insisté.

En juillet, Albanese a présenté un nouveau rapport qui dévoile la lucrativité de la guerre à Gaza. Des dizaines d'entreprises sont accusées de tirer parti d'une « économie de génocide ».

Dans son rapport de 39 pages, plus de 60 entreprises internationales, dont des fabricants d'armes et des sociétés technologiques, sont accusées de profiter d'une économie israélienne devenue « une économie de génocide ».

« Les entreprises sont profondément impliquées dans le système d’occupation, d’apartheid et de génocide dans le territoire palestinien occupé », a déclaré la Rapporteuse spéciale. « Pendant des décennies, la répression du peuple palestinien par Israël a été soutenue par des entreprises, parfaitement conscientes et pourtant indifférentes à des décennies de violations des droits humains et de crimes internationaux. »

Le rapport a suscité aussi bien des sanctions américaines que des campagnes de diffamation incessantes, l’accusant à tort d’« antisémitisme » et d’« incitation à la violence ».

À l'antenne de Presse TV, Albanese a déclaré que ces mesures coercitives constituaient un affront « extrêmement grave » au système multilatéral, visaient à « me réduire au silence, à me dissuader de poursuivre ce mandat ».

La responsable onusienne a toutefois promis de résilier, affirmant que la réalité « insupportable » du génocide exige une action urgente pour mettre fin aux souffrances du peuple palestinien.

Lire plus: Israël répète le scénario de Gaza en Cisjordanie occupée, avertit Francesca Albanese

Les États-Unis « tentent de l’isoler », mais la solidarité publique et institutionnelle ne cesse de croître.

Dans le même temps, elle a appelé l’ONU à réagir, avertissant : « Si ce problème n’est pas résolu, cela arrivera à d’autres. »

 

« Je pense que la Palestine a été un outil d’éveil », a souligné Albanese, affirmant avoir « ce sentiment clair de la phase révolutionnaire dans laquelle nous vivons en raison de l’accélération des développements ».

« Il y a deux ans, il était impossible de parler de la Palestine », a-t-elle conclu.

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV