Il n'y a pratiquement plus de terres cultivables à Gaza, à cause des destructions de l'armée israélienne. Seulement 1,5% de ces terres sont encore accessibles et non endommagées, selon un nouveau rapport de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO).
Seulement 1,5% des terres agricoles de Gaza sont désormais cultivables, exacerbant le risque d'une « famine généralisée » dans le territoire palestinien dévasté, selon un nouveau bilan satellitaire publié mercredi 6 août par l'Organisation des Nations unies pour l'agriculture et l'alimentation (FAO). En mai dernier, 5% de ces terres étaient encore accessibles.
Lorsque l'on compare les images satellite de la bande de Gaza sur plusieurs mois, on est saisi par l'ampleur des destructions des bâtiments, mais aussi des terres agricoles, des potagers, des vergers, des serres, rayés progressivement de la carte. On peut voir notamment des terres défigurées par le passage de bulldozers.
« Le droit à l'alimentation est un droit humain fondamental »
Les destructions sont particulièrement importantes dans le nord de la bande de Gaza, selon la FAO, mais aussi dans le centre, à Khan Younès ou à Gaza ville.
L'armée israélienne, en plus de ses bombardements intensifs, occupe une partie du territoire palestinien. La population ne peut donc pas compter sur ces productions agricoles locales, alors qu'elle est déjà au bord de la famine, avec le blocage de l'entrée de l'aide humanitaire.
« Les gens meurent de faim non pas parce qu'il n'y a pas de nourriture, mais parce que l'accès à celle-ci est bloqué, que les systèmes agroalimentaires locaux se sont effondrés et que les familles ne peuvent plus subvenir à leurs besoins les plus élémentaires », déplore le directeur général de la FAO, Qu Dongyu, cité dans le communiqué.
Il demande « un soutien immédiat pour rétablir la production alimentaire locale et les moyens de subsistance », « seul moyen d'éviter de nouvelles pertes humaines », et rappelle que « le droit à l'alimentation est un droit humain fondamental ».
Selon la FAO, l'agriculture représentait 10% de l'économie de la bande de Gaza avant cette guerre, et un quart de la population en dépendait, au moins partiellement.