Le Yémen a revendiqué une nouvelle série de frappes de drones contre des cibles israéliennes importantes, soulignant qu'elles s'inscrivaient dans le cadre d' « un front militaire en expansion pour défendre la bande de Gaza », en proie à une guerre génocidaire.
Dans un communiqué publié vendredi soir 8 août, les forces armées yéménites ont précisé que trois drones avaient été utilisés lors de frappes distinctes contre Ben Gourion, l'aéroport vital du régime sioniste, ainsi que deux « sites vitaux » dans les villes de Beer Sheva et d'Ashkelon. Toutes les opérations « ont atteint leurs objectifs avec précision ».
Les combattants yéménites ont expliqué que ces frappes ont été menée en représailles aux « crimes de génocide et de famine » commis dans la bande de Gaza.
Ils faisaient référence à la guerre génocidaire menée par le régime sioniste contre Gaza depuis octobre 2023, qui a déjà coûté la vie à plus de 62 000 Palestiniens, principalement des femmes et des enfants. Le régime israélien a, par ailleurs, utilisé la famine de masse comme arme de guerre et provoqué des destructions dont la reconstruction prendrait potentiellement des décennies.
Le communiqué avertit que l'assaut en cours contre Gaza constitue une « atrocité historique ».
Nouvel avertissement aux opérateurs maritimes
Les forces armées yéménites ont également réitéré leur ferme mise en garde aux compagnies maritimes internationales traitant avec les ports israéliens, affirmant que tout navire lié à ces installations « sera ciblé, quelle que soit sa destination ».
Elles ont exhorté les entreprises à suspendre toutes leurs activités avec eux afin de « garantir la sécurité de leurs navires et de leurs équipages ».
Depuis le déclenchement de la guerre, le Yémen a renforcé sa participation dans les frappes de représailles régionales, imposant un blocus aérien à Ben Gourion et un blocus naval aux navires liés à Israël, tout en développant ses propres capacités en matière de missiles et de drones.
Sanaa a réussi à redéfinir l'équilibre des forces en mer Rouge grâce à ses efforts déployés pour faire respecter les restrictions maritimes.
Le porte-parole des forces armées yéménites, le général de brigade Yahya Saree, a averti que les atrocités israéliennes resteraient gravées dans les mémoires, tout comme « l’inaction et la complicité » de ceux qui n'y ont pas réagi.
Il a également appelé les nations arabes et musulmanes à rompre le silence face aux crimes israéliens à l’encontre des Gazaouis.
« Si vous ne vous tenez pas aujourd’hui aux côtés de vos frères en Palestine qui souffrent de la famine, quand le ferez-vous ? », s'est-il interrogé appelant à l'action au nom de « la religion, de la morale, de l'humanité et des valeurs naturelles ».
Il a ajouté : « Nous sommes confrontés à un crime de génocide que l’histoire n’oubliera certainement pas, et l’histoire n’oubliera certainement pas les positions des lâches et des conspirateurs qui ont perpétré ce crime de génocide à Gaza ».
Le général Saree a enfin réitéré l'obligation « religieuse, morale et humanitaire » des forces armées yéménites de poursuivre leurs opérations jusqu'à ce que le régime sioniste mette fin à son agression et autorise l'entrée de denrées alimentaires à Gaza.