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Israël approuve le plan d'occupation totale de la bande de Gaza, l'ONU exige son arrêt immédiat

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des chars israéliens s’avancent à Gaza. ©Eyevine/Archives

Dans la nuit de jeudi à vendredi, le cabinet de "sécurité" du régime israélien a approuvé un plan d’occupation totale de la bande de Gaza après que le Premier ministre Benjamin Netanyahu a annoncé l’intention du régime de s’emparer de l’intégralité de la bande de Gaza.

Dans un communiqué publié tôt ce vendredi 8 août, le bureau de Netanyahu a déclaré que le régime se préparait d'abord à une prise de contrôle de la ville de Gaza, puis une extension de son emprise sur tout le territoire assiégé.

Aussitôt l’annonce faite, la réaction a été rapide et internationale. L’Australie a été l’un des premiers pays à avoir réagi en appelant le régime à ne pas s’engager dans cette voie qui ne fera qu’aggraver la catastrophe humanitaire à Gaza.

L’ambassadeur britannique en Israël, Simon Walters, a affirmé que ce serait « une énorme erreur » pour Israël d’occuper toute la bande de Gaza tout en condamnant la violence des colons israéliens en Cisjordanie « pour laquelle [Israël] ne semble [imposer] aucune conséquence », et a souligné la situation humanitaire « horrible » de Gaza, appelant Israël à permettre « un accès total et sans restriction à l’aide ».

Le Premier ministre britannique Keir Starmer a déclaré vendredi que la décision d’Israël de prendre le contrôle de Gaza était erronée et a exhorté le régime à reconsidérer sa décision.

Le plan controversé du régime israélien « visant à une prise de contrôle militaire complète de la bande de Gaza occupée doit être immédiatement stoppé », a déclaré également ce vendredi le Haut-Commissaire aux droits de l’homme Volker Türk dans un communiqué.

La Chine a elle aussi exprimé sa « grave inquiétude » face au plan israélien de prise de contrôle militaire de la bande de Gaza, exhortant Israël à « cesser immédiatement ses actions dangereuses ».

Mais cela ne s’arrête pas là puisque même dans les territoires occupés, les familles des détenus ont haussé le ton qualifiant la décision de « stupide ».

Des centaines de colons se sont rassemblés jeudi soir devant le bureau du Premier ministre à Qods occupée pour protester contre une guerre élargie. Les manifestants ont exigé la fin immédiate de la guerre génocidaire à Gaza en échange de la libération de tous les captifs israéliens détenus.

« Je suis ici parce que j’en ai assez de ce gouvernement. Il a ruiné nos vies », a déclaré Noa Starkman, une manifestante de 55 ans.

Selon certaines informations, 50 captifs israéliens seraient toujours détenus à Gaza, dont 20 seraient en vie.

Une nouvelle étape dans les atrocités contre la Palestine occupée

Jeudi, les Nations unies ont qualifié de « profondément alarmantes » les informations faisant état d’une possible expansion des invasions israéliennes dans la bande de Gaza.

Le mouvement de résistance palestinien Hamas a également condamné le plan de Netanyahu, qui s’inscrit dans le cadre de sa politique génocidaire et de ses tactiques de déplacement forcé contre le peuple palestinien.

« Les plans de Netanyahu visant à étendre l’agression confirment sans l’ombre d’un doute le fait qu’il cherche à se débarrasser de ses captifs et à les sacrifier » pour servir « ses intérêts personnels », indique le communiqué.

Le Hamas a précédemment proposé un accord global d’échange de prisonniers, selon lequel tous les détenus à Gaza seraient libérés immédiatement, en échange d’un cessez-le-feu permanent, d’un retrait complet des forces israéliennes de la bande de Gaza, et de l’autorisation d’un acheminement sans entrave de l’aide humanitaire vers le territoire assiégé.

Néanmoins, Netanyahu a « rejeté » la proposition et a continué à imposer davantage d’obstacles, a déclaré le mouvement en juillet.

Israël a lancé une guerre génocidaire contre la bande de Gaza depuis le 7 octobre 2023, après que les combattants de la Résistance palestinienne ont mené l’opération-surprise Tempête d’Al-Aqsa contre l’entité sioniste en réponse à la campagne de sang et de dévastation menée par le régime contre les Palestiniens depuis des décennies.

Conformément aux dernières données du ministère de la Santé de Gaza, la guerre sanglante israéliennes a coûté la vie à  61 258 Palestiniens et fait 152 045 blessés.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV