Une enquête militaire israélienne a révélé une augmentation du nombre de suicides parmi les soldats israéliens, dont la majorité étaient directement liés au profond traumatisme psychologique et à l'exposition à des conditions extrêmes vécues pendant la guerre génocidaire à Gaza.
« La plupart de ces suicides sont le résultat des réalités complexes créées par la guerre à Gaza. La guerre a des conséquences », a déclaré dimanche un haut responsable militaire israélien à la chaîne de télévision israélienne KAN.
Selon cette source, au moins 16 soldats se sont suicidés depuis le début de l'année 2025, tandis que 17 soldats israéliens ont mis fin à leurs jours en 2023, et 21 autres en 2024.
Depuis le début de la guerre, près de 3 770 soldats ont été diagnostiqués avec un trouble de stress post-traumatique (TSPT), a rapporté KAN.
Sur les 19 000 soldats blessés pendant la guerre, près de 10 000 reçoivent des soins psychologiques dans le cadre de l'unité de réadaptation du ministère israélien des Affaires militaires.
Chaque cas de suicide a fait l’objet d’une enquête, comprenant l’analyse des notes d’adieu et des entretiens avec les proches des soldats.
Les résultats ont montré que la plupart des suicides résultaient d’une exposition prolongée au combat, d’expériences traumatisantes sur le champ de bataille et du coût psychologique de la perte de camarades.
Malgré les tentatives de l'armée israélienne de censurer les informations faisant état de suicides et leurs circonstances, les preuves d'une forte augmentation de ces cas continuent d'apparaître. Les médias ont suggéré que le nombre réel de suicides pourrait être encore plus élevé que ce qui est rapporté.
Selon certaines informations, l'armée israélienne aurait enterré certains de ces soldats sans funérailles militaires ni annonces publiques, dans un effort désespéré pour dissimuler l'ampleur de la crise.
Ces derniers mois, une pénurie croissante d'effectifs a incité l'armée israélienne à rappeler des soldats souffrant de TSPT. Les critiques affirment que le régime israélien envoie davantage de soldats à Gaza pour combattre dans les zones mêmes où des combats ont déjà eu lieu à plusieurs reprises.
Les rapports ont mis en évidence une crise de santé mentale plus profonde au sein de l’armée israélienne, révélant que des milliers de soldats ont demandé l’aide de cliniques de santé mentale militaires ou de psychologues sur le terrain.
Alors que la guerre génocidaire israélienne à Gaza entre dans son 22ème mois, les soldats sont de plus en plus touchés par les traumatismes de la guerre, les problèmes familiaux et la détresse psychologique.
Abu Obeida, porte-parole des Brigades Ezzedine al-Qassam, branche armée du Hamas, a récemment averti que si Israël choisissait de poursuivre la « guerre d’extermination », il serait confronté à une augmentation des funérailles de ses soldats et officiers.
