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Gaza : Dominique de Villepin dénonce un « crime de génocide » et appelle à des sanctions contre Israël

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Dominique de Villepin, ancien Premier ministre français. (Archives)

L’ancien Premier ministre français, Dominique de Villepin, a dénoncé un « crime de génocide » à Gaza et appelé à des sanctions contre Israël.

L'ancien Premier ministre sous Jacques Chirac a qualifié la situation à Gaza de « génocide », accusant Israël et appelant à des sanctions et à une aide massive. Il a critiqué la passivité européenne et la complicité américaine, proposant des mesures comme la suspension de l’accord UE-Israël. 

Le 1er août, Dominique de Villepin, ancien Premier ministre français, a publié un texte sur X, repris d’une tribune dans Le Monde du 31 juillet, qualifiant la situation à Gaza de « crime de génocide ».

« Se taire, c’est se rendre complice. Nommer, c’est déjà agir », écrit-il, appelant à rompre le silence sur la « folie meurtrière » d'Israël, qui sème « la mort par l’écrasement des bombardements incessants, la mort par la faim organisée, la mort par balle pour avoir voulu arracher quelques grammes de farine à l’arrière d’un camion » partout à Gaza.

Évoquant « le projet d’effacer tout un peuple », avec la complicité de l’administration américaine et la passivité des Européens, l'ancien ministre cible directement le gouvernement de Benjamin Netanyahu.

Dominique de Villepin estime que les bombardements incessants, la famine organisée, la privation d’eau, d’électricité et de médicaments, ainsi que l’humiliation quotidienne des survivants, constituent un massacre systématique. Il cite des voix comme celles des historiens israéliens Omer Bartov et Amos Goldberg, et des ONG comme B’Tselem, qui partagent ce diagnostic.

Il appelle à des mesures concrètes face à cette situation : suspension de l’accord d’association entre l’Union européenne et Israël, soutien aux mandats d’arrêt de la Cour pénale internationale contre Netanyahu, envoi d’aide humanitaire sous protection armée, ouverture immédiate de Gaza aux journalistes, reconnaissance d’un État palestinien viable.

De Villepin insiste sur un « devoir moral absolu » d’agir pour rompre le « silence complice ».

« Nous savons, nous voyons, nous comprenons. Nous avons le devoir moral absolu d’agir », assène-t-il encore, appelant chaque citoyen à « prendre position clairement, fermement, immédiatement ».

Cette prise de position intervient alors que la France a largué 40 tonnes d’aide à Gaza le 1er août, un geste jugé insuffisant par Dominique de Villepin face à une crise humanitaire où 60 239 Palestiniens ont péri depuis octobre 2023, selon l’ONU.

Lire plus: Qalibaf : le massacre systématique des Palestiniens de Gaza par Israël rappelle les crimes nazis

Les propos de Dominique de Villepin, comparés à ceux de Jean-Luc Mélenchon par le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, qui fustige une « pseudo-droite », suscitent de vifs débats. Certains, à l’instar de Rima Hassan (LFI), appellent au boycott d’entreprises liées à Israël, tandis que d'autres mettent en garde contre un risque d’amalgame antisémite, bien que Dominique de Villepin rejette toute essentialisation.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV