Le deuxième sommet des Nations unies sur des systèmes alimentaires, coorganisé par l’Éthiopie et l’Italie, s’est ouvert lundi 28 juillet à Addis-Abeba, capitale de l’Éthiopie, en présence de hauts responsables de l’ONU et de nombreux représentants de pays du monde.
Ce sommet, placé sous l’égide du Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed, réunit de hautes personnalités internationales, dont Amina Mohammed, vice-secrétaire générale des Nations unies, Qu Dongyu, directeur général de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), Alvaro Lario, président du Fonds international de développement agricole (FIDA), Giorgia Meloni, Première ministre italienne, Hassan Sheikh Mohamoud, président de la Somalie, William Ruto, président du Kenya, ainsi que plusieurs ministres, hauts responsables gouvernementaux, représentants de la société civile et activistes du secteur privé.
S’adressant dimanche soir aux participants à ce sommet qui se trouvaient au palais national d’Éthiopie à Addis-Abeba, Abiy Ahmed a déclaré que cet événement nous rappelle que la nourriture n’est jamais simplement une marchandise, mais qu’elle est « mémoire, identité, souveraineté nationale et survie ».
« De grands défis nous attendent, mais nous disposons aussi de nombreuses opportunités, des innovations numériques aux savoirs autochtones, en passant par l’agriculture intelligente et les solutions de financement inclusives », a-t-il ajouté.
Le sommet vise à accélérer un développement durable, inclusif et résilient des systèmes alimentaires afin d’élaborer un récit cohérent autour du développement durable et de renforcer la synergie entre les Objectifs de développement durable (ODD). À Addis-Abeba, des autorités, des décideurs politiques, des chercheurs ainsi que des partenaires du développement évalueront les progrès réalisés à l’échelle mondiale en matière de transformation des systèmes alimentaires.
Au cours de cet événement, les participants examineront l’évolution du secteur agricole et de la sécurité alimentaire à l’échelle nationale, mettront en avant les pratiques innovantes et aborderont les défis rencontrés dans les situations fragiles ou affectées par des conflits.
À l’issue du sommet, un rapport du secrétaire général de l’ONU ainsi que des analystes des acteurs non gouvernementaux de secteur agricole et de la sécurité alimentaire sont attendus.
La deuxième édition du sommet des Nations unies sur des systèmes alimentaires a débuté dimanche par des visites de terrain consacrées aux avancées agricoles en Éthiopie, et se poursuivra jusqu’à mardi avec des sessions de haut niveau des chefs d’État des pays.
Les participants à ce sommet ont visité le centre de recherche agricole de Melkassa ainsi que l’entreprise de transformation alimentaire Dina, faisant l’éloge des efforts déployés par l’Éthiopie en matière de recherche et d’innovation agricole. Ils ont aussi découvert des initiatives mises en place par ce pays africain pour améliorer la productivité agricole et garantir la sécurité alimentaire par des solutions scientifiques et résilientes face aux changements climatiques.
Le directeur du centre de recherche de Melkassa, Negasa Deressa, a mis l’accent sur l’importance de la coopération pour transformer les systèmes alimentaires, précisant que les travaux menés dans ce centre s’inscrivent pleinement dans les efforts mondiaux visant à atteindre les ODD.
« Nous reconnaissons non seulement l’importance des systèmes alimentaires durables, mais nous mobilisons aussi l’innovation pour façonner un avenir résilient pour l’agriculture », a déclaré M. Deressa.
Les experts internationaux présents au centre de recherche agricole de Melkassa ont salué l’approche de l’Éthiopie sur l’agriculture intelligente face au climat, soulignant que les initiatives de ce centre peuvent donner des leçons précieuses aux pays confrontés à des défis similaires en matière d’insécurité alimentaire et de changement climatique.