Le ministère iranien du Renseignement a détaillé ses opérations complexes et multidimensionnelles de contre-espionnage visant à neutraliser les tentatives d’infiltration et de subversion des ennemis, menées lors de la guerre non provoquée lancée le mois dernier par le régime israélien et les États-Unis contre la République islamique.
Dans un communiqué publié lundi 28 juillet, le ministère iranien du Renseignement a recensé ses actions face à cette guerre, au cours de laquelle le régime israélien a commencé à attaquer des cibles nucléaires, militaires et civiles à travers l’Iran à partir du 13 juin, sollicitant ensuite l’aide américaine.
La guerre imposée n’a duré que douze jours, prenant fin après que les frappes de représailles de la République islamique ont contraint le régime de Tel-Aviv à demander un cessez-le-feu.
Dans son communiqué, le ministère iranien du Renseignement a qualifié cette guerre d’« agression hybride totale » menée par le régime israélien et les États-Unis, avec le soutien de groupes hostiles, y compris des organisations terroristes, ainsi que de plusieurs pays européens.
D’après ce communiqué, le régime sioniste a été assisté dans cette guerre par tout un réseau des services de renseignement et de sécurité occidentaux.
L’objectif des agresseurs, peut-on lire dans ce communiqué, dépassait le cadre militaire ; il s’agissait de renverser l’ordre sacré de la République islamique, de désintégrer le pays et de provoquer une déstabilisation interne.
Cependant, le ministère iranien du Renseignement a salué le fait qu’« aucune opération contre la sécurité nationale n’a pu aboutir », attribuant ce succès à la grâce divine, aux directives du Leader de la Révolution islamique, l’Ayatollah Seyyed Ali Khamenei, ainsi qu’à la vigilance du peuple iranien.
Tout au long de l’agression, l’ennemi a utilisé des technologies avancées de satellites, de cybersécurité, de systèmes de surveillance, d’intelligence artificielle et de réseaux sociaux, toujours selon le même communiqué.
Le ministère du Renseignement a surveillé et contré ces menaces, empêchant ainsi les émeutes, les provocations et les infiltrations ennemies, peut-on lire dans le communiqué.
Dans le cadre de ses actions, le ministère iranien du Renseignement a mené de vastes opérations de contre-espionnage dans les territoires palestiniens occupés, afin de neutraliser ses actes d’agression contre le pays.
Plusieurs individus collaborant avec des éléments liés à ce régime ont été identifiés, et certains arrêtés, selon le communiqué qui a aussi fait part du démantèlement des activités d’agents du Mossad étant interpellés.
Au total, pas moins de 20 agents liés au Mossad ont été arrêtés dans 13 provinces iraniennes.
Par ailleurs, les agents du ministère iranien du Renseignement ont arrêté trois commandants et cinquante membres de groupes terroristes takfiristes tels que Daech, recrutés pour servir les objectifs des agresseurs.
« Des actes de sabotage et des complots terroristes ont été déjoués à l’intérieur du pays et à ses frontières », a précisé le texte, dans lequel il est souligné que des projets de division ethnique et de séparatisme ont aussi été neutralisés.
Les agresseurs avaient également planifié l’instauration d’un « gouvernement fantoche » centré autour de Reza Pahlavi, le fils du Shah déchu d’Iran, soutenu autrefois par les États-Unis, avec l’implication d’agents du Mossad.
Ces complots ont été « identifiés et démantelés » par le ministère iranien du Renseignement qui affirme avoir infligé des « coups sévères » aux réseaux organisationnels monarchistes ainsi qu’à leurs agents, tout en neutralisant des agitateurs sectaires.
Dans le cadre de ses mesures de dissuasion, le ministère du Renseignement a également perturbé les opérations psychologiques ennemies dans le cyberespace. Ces opérations ont conduit à l’arrestation d’administrateurs de pages sur les réseaux sociaux liées à des missions d’espionnage et à des services de renseignement étrangers.
D’après ce communiqué, les agresseurs ont également lancé des menaces cybernétiques et des tentatives de sabotage contre les infrastructures informatiques iraniennes, qui ont été contrecarrées.
Les agents du ministère iranien du Renseignement ont par ailleurs découvert des stocks d’armes appartenant à des groupes terroristes situés aux frontières du pays, et ont empêché le transfert de ces armes sur le territoire de la République islamique et leur utilisation dans des opérations hostiles.
Les mesures de contre-espionnage ont également permis de découvrir et de faire échouer des projets d’assassinats organisés par le régime israélien visant 23 hauts responsables iraniens, ainsi que 13 autres complots similaires dans les mois précédant la guerre.
Au total, ces efforts ont permis de prévenir les assassinats de 35 hauts responsables gouvernementaux et militaires de la République islamique d’Iran, selon le communiqué du ministère iranien du Renseignement.
