L'Iran a fermement condamné l'arraisonnement violent par les forces israéliennes d'un navire transportant de l'aide et des militants à destination de Gaza dans les eaux internationales.
Le bateau Handala, dirigé par la Coalition de la Flottille de la Liberté, se trouvait à environ 100 km à l'ouest de Gaza tard samedi soir lorsque les forces israéliennes l'ont « violemment intercepté » et arraisonné, a indiqué la coalition dans un communiqué.
Les forces du régime israélien ont également arrêté les 21 membres d'équipage d’éventail international, dont des journalistes et des parlementaires.
Selon le centre de défense des droits de l'homme Adalah, des navires de la marine israélienne ont remorqué le navire humanitaire jusqu'au port occupé d'Ashdod.
Dans un communiqué publié dimanche, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Esmaïl Baghaïi, a déclaré que cette mesure du régime israélien constituait un « exemple flagrant de piraterie et une violation flagrante du droit international ».
Baghaï a dénoncé un acte qui vise à promouvoir la politique génocidaire du régime israélien, à poursuivre le blocus intensif et inhumain imposé aux Gazaouis et à intensifier la politique de famine imposée aux populations sans défense de la bande de Gaza assiégée.
Il a souligné que les attaques israéliennes contre le navire Handala et, précédemment, contre le navire humanitaire Madleen constituaient une violation flagrante des principes et des règles du droit international, et a exhorté tous les gouvernements et les organisations internationales à les condamner.
Début juin, les forces du régime israélien ont attaqué le Madleen, un navire humanitaire qui tentait de briser le blocus naval israélien de Gaza.
Le porte-parole de la diplomatie iranienne a souligné l'importance de mettre fin rapidement au blocus imposé à Gaza et d'autoriser l'entrée immédiate et suffisante d'aide humanitaire dans la bande de Gaza, uniquement par le biais d'un mécanisme international reconnu.
Le bateau humanitaire Handala avait quitté mi-juillet le port italien de Syracuse, en Sicile. À son bord, 19 militants de nationalités diverses, parmi lesquels deux élues de LFI, Gabrielle Cathala et Emma Fourreau, ainsi que deux journalistes.
Cet ancien chalutier norvégien transporte du matériel médical, des denrées alimentaires, des équipements pour enfants ainsi que des médicaments.
L'expédition, financée par des campagnes de dons, visait à briser le blocus israélien imposé à la bande de Gaza, en proie à une crise humanitaire majeure, et à y acheminer de l'aide.
