Les délégations iranienne, britannique, française et allemande ont entamé leurs discussions sur le programme nucléaire iranien, vendredi au consulat général d’Iran à Istanbul.
Les négociations se déroulent au niveau des vice-ministres des Affaires étrangères des pays concernés.
Majid Takht-Ravanchi vice-ministre chargé des affaires politiques et Kazem Gharib-Abadi vice-ministre chargé des affaires juridiques et internationales du ministère iranien des Affaires étrangères participent aux pourparlers.
Cette rencontre fait suite à une première réunion, tenue le 16 mai également à Istanbul, au cours de laquelle les parties avaient convenu de maintenir les contacts, en parallèle des pourparlers indirects entre l’Iran et les États-Unis.
L’Iran a accepté ce nouveau tour de discussions à la demande des pays européens signataires du Plan global d’action commun (PGAC), conclu en 2015.
Cependant, les tensions restent vives, notamment après l’attaque israélienne contre le territoire iranien le 13 juin, qui avait entraîné la suspension des discussions avec les États-Unis et l’Europe.
Jeudi, le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a réaffirmé la position ferme de la République islamique d’Iran sur son programme nucléaire, insistant sur le droit de l’Iran à bénéficier de l’énergie nucléaire pacifique, y compris celui de l’enrichissement de l’uranium.
« Le monde doit savoir que nous continuerons à défendre résolument les droits du peuple iranien à l’énergie nucléaire pacifique, en particulier celui de l’enrichissement de l’uranium. »
Araghchi a souligné la volonté de l’Iran de faire progresser son programme nucléaire dans un cadre logique et raisonnable, afin d’instaurer la confiance avec les parties concernées, tout en affirmant que l’Iran ne renoncerait pas à ses droits.
Concernant le mécanisme de « snapback », qui permet le rétablissement automatique des sanctions de l’ONU, l’Iran conteste fermement la légitimité de l’intervention des pays européens pour l’activer. Téhéran estime que les Européens, « ayant violé les fondements de l’accord, n’ont aucune légitimité pour réclamer le rétablissement des sanctions de l’ONU », insiste Araghchi.
La réunion d’Istanbul fera suite à une série de négociations, dont le cinquième tour s’est tenu en mai 2025 dans la même ville. Des discussions antérieures ont eu lieu à New York et à Genève, tandis qu’une réunion ministérielle s’est tenue à Genève le 20 juin.
En dépit des défis, notamment les récentes frappes aériennes israéliennes sur les installations nucléaires iraniennes, M. Araghchi a réaffirmé l’attachement de l’Iran à ses droits nucléaires et sa volonté d’engager un dialogue constructif fondé sur le respect mutuel et les intérêts nationaux.