Trois grandes agences de presse internationales et la chaîne BBC ont demandé au régime sioniste d’autoriser l’entrée et la sortie des journalistes à Gaza. Elles se sont dites profondément préoccupées par la situation de leurs journalistes dans l’enclave palestinienne assiégée par le régime israélien, où la population est en danger de famine.
Les agences de presse AFP (Agence France-Press), AP (Associated Press) et Reuters, ainsi que la chaîne BBC, ont lancé, jeudi 24 juillet, un appel commun à Israël d’autoriser l’entrée et la sortie des journalistes en mission à Gaza, territoire en danger de famine selon l’ONU et des ONG, suite aux 21 mois de guerre génocidaire.
« Les journalistes doivent affronter de nombreuses privations et difficultés en zone de guerre. Nous sommes profondément inquiets du fait que la faim menace leur survie », alertent l’Agence France-Presse, ainsi que l’agence américaine Associated Press, l’agence canado-britannique Reuters et la chaîne britannique BBC News dans un communiqué commun.
« Nous exhortons une nouvelle fois les autorités israéliennes à autoriser l’entrée et la sortie des journalistes à Gaza. Il est essentiel que des vivres en quantités suffisantes parviennent à la population sur place », peut-on lire dans le communiqué.
Ces médias internationaux ont fait part de leurs profondes préoccupations par la situation de leurs journalistes à Gaza, « qui peinent de plus en plus à subvenir aux besoins alimentaires de leurs familles et d’eux-mêmes ».
Les témoignages de journalistes en grande détresse à Gaza se sont multipliés ces derniers jours. Ils évoquent une faim extrême, un manque d’eau potable et une fatigue physique et mentale croissante, qui les contraignent parfois à réduire leur couverture de la guerre.
Selon AFP, sans intervention immédiate, les derniers reporters basés à Gaza vont mourir.
— Press TV Français (@fr_presstv) July 22, 2025
Voici l’un des messages d’un reporter depuis Gaza :
Si ça continue pendant quelques jours, on mourra tous de faim pic.twitter.com/oUa7KlRUlJ
Ce lundi 21 juillet, la société des journalistes (SDJ) de l’AFP a publié un communiqué où elle a mis en garde contre une famine désastreuse qui menace la vie du peuple de Gaza, y compris les journalistes qui y travaillent.
Selon le communiqué, la privation d’aliments et de matériels hygiéniques, ainsi que le manque d’accès au logement sur et à l’essence suffisante font en sorte que ces journalistes ne puissent plus mener à bien leur travail, à savoir dévoiler ce qui se passe véritablement à Gaza.
« Nous voyons leur situation empirer. Ils sont jeunes et leur force les quitte. La plupart d’entre eux n’ont plus la capacité physique de parcourir l’enclave pour faire leur métier. Leurs appels au secours, déchirants, sont désormais quotidiens.
Depuis quelques jours, nous avons compris de leurs brefs messages que leur vie ne tenait plus à grand-chose et que leur courage, consacré depuis de longs mois à informer le monde entier, ne les aidera plus à survivre. »
Le 10 juillet, le bureau des médias du gouvernement de Gaza avait indiqué que jusqu’à cette date le nombre de journalistes tués à Gaza assiégée arrive à 229, depuis le 7 octobre 2023, date à laquelle le régime sioniste a lancé sa campagne génocidaire contre les Gazaouis, une campagne qui n’a pas exempté non plus les travaillistes de la presse.
