Le mouvement de résistance palestinien Hamas s’est dit choqué par le « silence » des pays arabo-musulmans face à la campagne génocidaire israélienne et à la famine délibérément infligée aux civils dans la bande de Gaza.
Dans un communiqué publié mardi, le Hamas affirme que le « silence assourdissant » des dirigeants musulmans encourage le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, décrit comme « criminel de guerre », à s’obstiner à sa politique de « famine et de génocide ».
« Nous sommes profondément choqués par le silence officiel arabo-musulman face au génocide systématique et aux politiques criminelles de famine infligées à notre peuple à Gaza », précise le Hamas dans son communiqué.
Le Hamas a ajouté que les réactions et positions officielles des États arabo-musulmans sont largement insuffisantes face à l’ampleur de la catastrophe humanitaire qui frappe plus de 2,25 millions de personnes à Gaza.
« Les réactions officielles ne sont pas à la hauteur de la catastrophe à laquelle sont confrontés plus de 2,25 millions de personnes », souligne le mouvement de résistance palestinien.
Le Hamas a réaffirmé son rejet catégorique de toute forme de normalisation avec le régime israélien et a appelé les pays arabo-musulmans à rompre toutes relations avec l’entité sioniste d’occupation, à fermer ses ambassades et à expulser les ambassadeurs israéliens.
Le Hamas a également condamné les tentatives américaines visant à normaliser les relations entre Israël et les États arabes.
A lire: Israël poursuit une « politique de famine massive » à Gaza, selon le Hamas
« Nous exigeons l’annulation de tous les accords de normalisation, l’isolement et la proscription de cette entité criminelle », précise le communiqué.
Il a appelé les pays de la région à faire pression sur Israël pour qu’il mette fin à ses crimes contre le peuple palestinien.
Le mouvement de résistance a également déclaré qu'il était temps de briser les chaînes, d'ouvrir les points de passage et d'apporter de l'aide aux populations affamées du territoire sous blocus.
« Notre peuple meurt de faim pendant que des milliers de camions d’aide humanitaire restent bloqués du côté égyptien du point de passage de Rafah », a-t-il dénoncé.
Ce communiqué intervient alors que la population de Gaza continue de souffrir d’une grave pénurie de nourriture et de produits de première nécessité, à cause du blocus total imposé par Israël et de son agression incessante.
Les Nations unies ont lancé un avertissement sévère face à la crise alimentaire croissante à Gaza, déclarant que la famine est désormais une « horreur », une « réalité » pour les enfants et les familles pris au piège sous le siège israélien.
« À Gaza, la population meurt de faim », a déclaré l'ONU dans un message publié mardi sur les réseaux sociaux.
Cette instance a souligné que l'UNICEF, l'agence pour l'enfance, avait alerté sur le fait que la malnutrition mortelle chez les enfants atteignait des « niveaux catastrophiques ».
Lire plus: Al-Houthi : l’ennemi israélien utilise la famine comme arme de guerre
Face à la pénurie d'aide, de nombreux habitants de Gaza risquent quotidiennement leur vie pour accéder aux maigres réserves alimentaires des points de distribution gérés par la Fondation GHF, un organisme controversé soutenu par les États-Unis et Israël, où plus de 1 000 personnes ont été tuées depuis fin mai.
Depuis le début de la guerre génocidaire en octobre 2023, le ministère palestinien de la Santé a signalé de nombreux cas d’enfants morts de faim et de déshydratation.
Bloquant l'entrée de l'aide à Gaza, Israël a imposé des restrictions drastiques sur la nourriture, les médicaments, le carburant et l'aide humanitaire. En conséquence, des centaines de milliers de Palestiniens sont désormais menacés de mort dans un contexte de famine généralisée et d'effondrement total des services de santé.
La guerre génocidaire israélienne a déjà coûté la vie à plus de 59 000 Palestiniens, en grande majorité des femmes et des enfants, et fait plus de 142 000 blessés.
