Au moins 21 enfants sont morts de malnutrition et de famine dans la bande de Gaza au cours des dernières 72 heures, a confirmé le directeur de l’hôpital Al-Shifa.
Mohammed Abu Salmiya, directeur de l’hôpital Al-Shifa, a déclaré mardi 22 juillet : « Ces décès ont été enregistrés dans plusieurs hôpitaux de Gaza, notamment Al-Shifa dans la ville de Gaza, l’hôpital des Martyrs d’Al-Aqsa à Deir el-Balah et l’hôpital Nasser à Khan Younès. »
Abu Salmiya a averti que de nouveaux cas de malnutrition et de famine survenaient « à chaque instant » dans les hôpitaux encore opérationnels de Gaza.
« Nous nous dirigeons vers un nombre alarmant de décès dus à la famine infligée à la population de Gaza », a-t-il ajouté.
Plus de 900 000 enfants à Gaza souffrent actuellement de la faim, et au moins 70 000 d’entre eux entrent dans un stade de malnutrition clinique.
L’agence de défense civile de Gaza a rapporté dimanche qu’au moins trois nourrissons sont morts de « faim et de malnutrition sévères » au cours de la semaine dernière.
Diverses sources médicales à Gaza ont confirmé que les cas de faim et de malnutrition sévères sont en constante augmentation.
« Une augmentation terrifiante du nombre de décès est imminente », ont-elles averti, alors que la crise humanitaire s’aggrave sous le blocus du régime israélien et l’escalade militaire continue.
Elles ont également souligné que les patients souffrant de maladies chroniques, notamment de diabète et de maladies rénales, sont de plus en plus exposés à ce risque, nombre d’entre eux souffrant de complications potentiellement mortelles causées par une famine prolongée.
« La famine délibérée des civils provoque des urgences médicales généralisées… Il ne s’agit pas seulement d’une crise, mais d’un effondrement des conditions de survie à Gaza », a déclaré un professionnel de santé palestinien.
Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a averti lundi que les derniers moyens de subsistance des populations s’effondrent à Gaza, et que de plus en plus d’adultes et d’enfants souffrent de malnutrition sévère.
Le directeur exécutif adjoint et chef des opérations du Programme alimentaire mondial (PAM), Carl Skau, en visite à Gaza début juillet, a qualifié la situation de « pire » qu’il n’ait jamais vue.
Selon le Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC), toutes les principales régions de Gaza sont en phase 4 de famine (niveau d’urgence), ce qui signifie que les ménages connaissent d’importants déficits de consommation alimentaire, des niveaux élevés de malnutrition et une surmortalité.
Lundi, plus d’une vingtaine de pays, dont les alliés d’Israël, l’Australie, la Grande-Bretagne, le Canada et la France, ont appelé à la fin immédiate de la guerre et à la libre circulation de l’aide humanitaire dans l’enclave assiégée.
Depuis le début de la campagne génocidaire d’Israël à Gaza le 7 octobre 2023, le régime sioniste a assassiné plus de 59 106 Palestiniens et en a blessé 142 511, dont la plupart sont des enfants et des femmes.