L’Iran a réitéré son avertissement à l’égard des signataires européens du Plan global d’action conjoint (PGAC), leur rappelant qu’ils n’avaient aucune base légale pour activer le mécanisme de retour automatique des sanctions, connu sous le nom de « snapback ».
Lors d’une conférence de presse en marge de sa visite au siège des Nations unies à New York ce mardi, Kazem Gharibabadi, vice-ministre iranien des Affaires étrangères chargé des affaires juridiques et internationales, a déclaré que « toute tentative d’invoquer ce mécanisme serait totalement illégale ».
Il a souligné que l’Iran restait intéressé par une solution négociée concernant l’avenir de l’accord nucléaire de 2015, gravement fragilisé depuis le retrait unilatéral des États-Unis en 2018 sous l’administration Trump.
Les trois puissances européennes – France, Allemagne et Royaume-Uni – ainsi que la Chine et la Russie, demeurent les seules parties à l’accord avec l’Iran, après la sortie américaine. Téhéran accuse régulièrement les Européens de ne pas avoir respecté leurs propres engagements depuis le retrait de Washington.
« Le PGAC n’a pas été mis en œuvre depuis sept ans », a-t-il déclaré avant d’exprimer son mécontentement face aux trois pays européens qui ont cessé de respecter leurs propres engagements après le retrait américain. »
Interrogé sur la légitimité des demandes européennes, le diplomate iranien s’est montré cinglant : « Que peuvent-ils bien prétendre maintenant ? Vont-ils accuser l’Iran de ne pas avoir respecté l’accord ? Ont-ils eux-mêmes tenu leurs engagements pour pouvoir exiger quoi que ce soit de la République islamique d’Iran ? »
Il a indiqué que, d’un point de vue de Téhéran, la tentative de réactiver les sanctions via le mécanisme de snapback était « sans fondement et dénuée de toute valeur légale ».
Gharibabadi a également précisé que Téhéran avait d’ores et déjà averti les parties européennes des conséquences potentielles qu’entraînerait une tentative d’activation du mécanisme de sanctions. Il a annoncé que les discussions sur ce sujet se poursuivraient lors d’une réunion prévue le 25 juillet à Istanbul.
« Notre effort sera de voir quelles solutions communes nous pouvons trouver pour gérer la situation », a-t-il déclaré, réaffirmant la volonté de l’Iran d’éviter une escalade diplomatique tout en défendant ses droits dans le cadre de l’accord nucléaire.