La Fédération iranienne de football a officiellement demandé à la FIFA d’exclure le régime israélien, en raison de sa guerre meurtrière imposée contre la République islamique le mois dernier, qui a coûté la vie à des civils iraniens dont des athlètes et visé des infrastructures sportives.
Dans une interview télévisée diffusée lundi 21 juillet, Mehdi Taj, le président de la Fédération iranienne de football a affirmé que la demande avait été transmise par courrier à Cheikh Salman bin Ibrahim Al Khalifa, premier vice-président du Conseil de la FIFA.
Le président de la fédération a dénoncé l’agression israélienne contre la RII a appelé à une réponse ferme de la FIFA : « Nous avons écrit qu’Israël devait recevoir un carton rouge et être exclu de la FIFA ».
« [Les Israéliens] ont attaqué notre intégrité territoriale, ils ont visé la Fédération de football, le camp d’entraînement de l’équipe nationale, et ont tué en martyr un arbitre iranien », a-t-il déclaré. Il a précisé que trente joueurs de football iraniens avaient été blessés lors des frappes.
Le régime israélien a lancé la guerre le 13 juin, menant des attaques massivement aveugles contre diverses cibles à travers la République islamique. L'agression a coûté la vie à au moins 1 062 Iraniens, dont 100 athlètes, parmi lesquels des jeunes sportifs.
Ailleurs dans ses remarques, Taj a exprimé son scepticisme quant à l’attitude des États-Unis envers les Iraniens lors de la Coupe du monde 2026, qui doit être organisée conjointement par les États-Unis, le Canada et le Mexique.
« L'Amérique est, de toute façon, l'Amérique. Elle est hostile à notre pays et nourrit une profonde animosité », a noté le responsable.
Le président de la Fédération iranienne de football a estimé qu’il ne fallait pas se faire des illusions quant à la neutralité des États-Unis : « Il n'y a absolument aucun doute là-dessus. Nul ne devrait être optimiste quant à son comportement. Ils commettront tous les méfaits dont ils sont capables. »
Taj a évoqué plusieurs scénarios susceptibles d’entraver la participation de l’Iran, parmi lesquels un refus de délivrance de visas pour les membres de l’équipe nationale et les personnes accompagnant les joueurs.
« Il y a aussi un risque qu'ils tentent de nous humilier », a-t-il ajouté, précisant que les responsables américains pourraient également demander à l'équipe nationale de jouer ses matchs dans un pays tiers.
Il a rappelé que des comportements similaires avaient déjà été observés lors de précédentes compétitions sportives impliquant des équipes iraniennes de lutte ou de volley-ball.
Le responsable a conclu ses remarques en annonçant que la Fédération iranienne de football avait formé un groupe de travail composé de représentants du ministère des Sports et de la Jeunesse, de la Fédération de football elle-même et de plusieurs autres institutions pour élaborer un scénario permettant de faire face à une telle conduite inattendue.
Après des décennies d’hostilités contre les responsables et les civils iraniens, y compris la fourniture d’un soutien mortel à ceux qui attaquaient la République islamique, les États-Unis ont rejoint le régime israélien dans la guerre, frappant plusieurs installations nucléaires iraniennes clés.
