Le chef du pouvoir judiciaire iranien, Gholam-Hossein Mohseni-Ejeï, a souligné la nécessité de traiter au plus vite et avec rigueur tous cas impliquant les individus accusés de liens avec le régime israélien dans les récentes agressions israéliennes contre la République islamique d’Iran.
« Faire accélérer les enquêtes et aboutir à un classement sans suite des dossiers impliquant les personnes accusées de liens avec le régime sioniste est une nécessité indéniable », a déclaré Mohseni-Ejeï aux responsables du pouvoir judiciaire.
« Aucun retard ni négligence à ce sujet n’est acceptable », a-t-il réitéré.
Le haut responsable iranien évoquait en effet les cas de personnes arrêtées en lien avec les atrocités du régime israélien lors de son agression non provoquée contre l’Iran en juin dernier et qui s’est soldée par la mort en martyr de plusieurs commandants militaires iraniens de haut rang, de scientifiques nucléaires, mais aussi de simples civils.
Les forces de sécurité iraniennes ont par la suite démantelé plusieurs cellules de sabotage liées au Mossad à travers le pays, saisissant notamment des missiles Spike de fabrication israélienne, des drones kamikazes et des explosifs.
Les opérations ont notamment ciblé des ateliers de drones et des sites de fabrication de bombes dans les provinces de Téhéran, Ispahan, Alborz, Mazandaran et d’autres régions, où ces cellules projetaient d’attaquer des infrastructures et des zones résidentielles.
Le service d’espionnage israélien était impliqué dans le financement et l’armement de groupes terroristes, ainsi que dans les assassinats perpétrés à l’intérieur du pays.
C’est précisément dans la vaine tentative de porter préjudice aux fondements de la République islamique que l’ennemi agresseur avait fomenté des complots à plusieurs niveaux, lors de la récente agression, a déclaré M. Mohseni-Ejeï. Toutefois, a-t-il ajouté, la « vigilance et la loyauté » du peuple iranien ont neutralisé ces complots dès le début.
L’ennemi, a-t-il expliqué, a intentionnellement visé des centres stratégiques, espérant provoquer troubles et chaos. Mais en réalité, a-t-il souligné, les Iraniens issus de différentes classes sociales et d’opinions politiques différentes – parfois opposées – se sont tous rangés aux côtés de leur pays et par conséquent, le complot de l’ennemi a échoué.
A lire: Les services de renseignement iraniens identifient des « dizaines » d’espions du Mossad dans 28 pays
Cet échec infligé à l’ennemi a surtout été possible, car la nation iranienne a suivi les directives du Leader de la RII, l’Ayatollah Seyyed Ali Khamenei, mais également grâce à la puissance militaire et sécuritaire du pays, ainsi qu’à l’unité remarquable du peuple iranien.
L’Ayatollah Khamenei, a d’ailleurs appelé mercredi la justice iranienne à poursuivre avec fermeté les responsables de cette agression, tant à l’intérieur du pays qu’à l’étranger.
« Le traitement judiciaire de ces crimes récents devant les tribunaux, qu’ils soient internes ou internationaux, fait partie des tâches les plus nécessaires et les plus importantes », a-t-il déclaré.
Mohseni-Ejeï a souligné que la justice et l’application régulière de la loi doivent être préservées, même dans le contexte actuel de tensions sécuritaires accrues.
« J’insiste sur le fait que nous ne devons en aucun cas nous écarter de la justice, de l’équité et des principes juridiques fondamentaux », a-t-il déclaré.
« Dans de telles affaires, les actes d’accusation doivent être préparés avec la plus grande exhaustivité et étayés par des preuves documentées et argumentées avant d’être soumis aux tribunaux. Ceux-ci, à leur tour, doivent rendre des verdicts équitables, fondés sur la loi, avec la plus grande célérité et la plus grande précision, pour les personnes dont la culpabilité est établie », a-t-il déclaré.
Lire aussi: Le peuple iranien a triomphé par sa volonté, pas seulement par les armes (Leader)
« Déterminer l’issue de ces affaires, en particulier celles qui pourraient relever de la "corruption sur terre", est une priorité absolue », a-t-il déclaré.
Mohseni-Ejeï a également évoqué certains cas similaires, mais antérieurs à la récente agression israélienne.
« D’autres cas connexes, même s’ils ne sont pas qualifiés d’espionnage ou de corruption sur terre, doivent également être traités sans délai. »