L’Iran a fermement condamné les récentes attaques militaires israéliennes contre la Syrie et interpelle le Conseil de sécurité de l’ONU.
L’ambassadeur iranien auprès des Nations Unies, Amir Saïd Iravani, a dénoncé la détérioration dangereuse de la situation en Syrie provoquée par les frappes israéliennes du mercredi 16 juillet contre plusieurs régions, en violation flagrante du droit international et de la Charte des Nations Unies.
S’exprimant lors d’une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU consacrée à la situation en Syrie, M. Iravani a déclaré qu’Israël représentait la menace la plus grave et la plus dangereuse pour la paix et la sécurité régionales, en raison de ses actes d’agression incessants et du soutien politique et militaire inconditionnel qu’il reçoit des États-Unis et de leurs alliés occidentaux.
Ces agressions sont le résultat direct du silence du Conseil de sécurité et de l’échec de la communauté internationale à prendre des mesures de dissuasion efficaces, a soutenu le représentant iranien avant de préciser que le régime n’a jusqu’ici jamais fait l’objet de répercussions pour ses violations répétées du droit international, ce qui lui permet de poursuivre ses actions agressives en toute impunité.
M. Iravani a appelé le Conseil de sécurité à assumer ses responsabilités et à tenir Israël pour responsable de ses actes. Il a averti que la poursuite de l’inaction ne ferait qu’encourager les agresseurs à intensifier leurs transgressions.
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Pour rappel, les forces d’occupation israéliennes ont lancé mercredi une nouvelle vague de frappes aériennes sur des installations militaires stratégiques à Damas et mené des raids de drones autour de Soueïda, dans le sud de la Syrie.
Les médias d’État syriens ont rapporté que plusieurs personnes avaient été tuées lors de l’offensive sur Damas, qui a visé des zones proches du siège du ministère de la Défense et près du palais présidentiel.
L’armée israélienne a prétendu avoir agi pour dissuader les forces du régime syrien, qu’elle accuse de cibler la minorité druze à Soueïda, une région secouée depuis la mi-juillet par des affrontements avec des factions bédouines locales.
La dernière vague d’attaques contre la Syrie a suscité des réactions dans le monde entier. Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a exprimé son inquiétude face à cette escalade et a condamné la violence contre les civils.