L’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) a condamné la mort de deux professionnels des médias iraniens lors des frappes aériennes israéliennes contre le siège de la Radio-télévision de la République islamique d’Iran (IRIB) à Téhéran en juin.
Par la voix de sa directrice générale Audrey Azoulay, l’UNESCO a appelé jeudi à une enquête approfondie et transparente sur cet incident, soulignant que les infrastructures médiatiques de chaque pays sont protégées par le droit international humanitaire en tant que biens de caractère civil.
« Je réitère mon appel au respect de la résolution 2222 du Conseil de sécurité des Nations Unies adoptée à l’unanimité en 2015, sur la protection des journalistes, des professionnels des médias et du personnel associé en tant que civils dans les situations de conflit, un statut réaffirmé dans le Pacte pour l’avenir des Nations Unies », a déclaré Mme Azoulay.
Les frappes israéliennes ont coûté la vie à Nima Rajabpour, rédacteur en chef de la chaîne d’information Khabar de la Radio-télévision de la République islamique d’Iran (IRIB) ainsi qu’à Massoumeh Azimi, administratrice. Plusieurs autres professionnels des médias ont également été blessés lors de l’attaque.
Le 16 juin, le régime israélien a perpétré un acte d’agression en ciblant le principal bâtiment du service d’information de l’IRIB, en plein cœur de Téhéran, et ce, alors qu’une diffusion en direct était en cours.
Sahar Emami présentait le journal télévisé, lorsqu’une première frappe a provoqué des secousses dans le studio. La courageuse journaliste a pourtant enchaîné, sans le moindre effroi. Quelques instants plus tard, une seconde explosion a rempli le studio de fumée et de poussière, la forçant à quitter son siège et évacuer les lieux. La transmission a été brièvement interrompue avant qu’Hassan Abedini, directeur de l’information et adjoint aux affaires politiques de l’IRIB, ne prenne la parole pour condamner l’attaque.
Mme Emami a reparu, peu après, à l’antenne pour rejoindre M. Abedini et témoigner.
Le 13 juin, Israël a lancé une agression non provoquée contre l’Iran, assassinant de nombreux commandants militaires de haut rang, des scientifiques nucléaires et des civils ordinaires.
Une semaine plus tard, les États-Unis ont intensifié le conflit en bombardant trois sites nucléaires iraniens, violant ainsi la Charte des Nations Unies, le droit international et le Traité de non-prolifération nucléaire (TNP).
En représailles, les forces armées iraniennes ont ciblé des sites stratégiques dans les territoires occupés par Israël, ainsi que la base aérienne d’Al-Udeid au Qatar, la plus grande base militaire américaine en Asie de l’Ouest.
Le 24 juin, l’Iran, grâce à ses opérations de représailles réussies contre le régime israélien et les États-Unis, a réussi à imposer l’arrêt de l’attaque illégale.
