Le président américain Donald Trump aurait exhorté son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky à ne pas frapper Moscou, tout en s'engageant à fournir à Kiev des missiles américains à longue portée, censés atteindre la capitale russe.
Selon plusieurs informations, dont une publiée mardi par le journal britannique The Sun, Trump aurait interrogé Zelensky lors d'un appel téléphonique au début du mois : « Volodymyr, peux-tu frapper Moscou ? Peux-tu frapper Saint-Pétersbourg aussi ?»
Zelensky aurait répondu : « Absolument. Nous le pouvons si vous nous donnez les armes. »
Pourtant, Trump a déclaré plus tard que, malgré les informations faisant état de son enquête, il avait explicitement averti Zelensky de ne pas envisager d'attaquer Moscou s'il cherchait réellement à mettre fin au conflit en Ukraine.
L'attachée de presse de Trump, Karoline Leavitt, a tenté de défendre le président, présentant l'échange comme un dialogue d'investigation plutôt qu'une approbation de l'escalade.
Elle a insisté sur le fait que les responsables « posaient simplement une question, sans encourager de nouvelles tueries ».
Néanmoins, Trump s'est également engagé à fournir à Kiev des « armes de pointe ».
L'arsenal prévu comprendrait les missiles de croisière air-sol interarmées américains (JASSM) et les systèmes de missiles sol-air Patriot, une technologie qui aurait le potentiel de frapper des cibles à plus de 640 kilomètres de distance, englobant Moscou et d'autres grandes villes russes.
Des experts militaires ont souligné l'importance de cette évolution, suggérant que les États-Unis tentent de forcer la main à leur allié dans un nouveau conflit mondial.
Cité par The Sun, le colonel Hamish de Bretton-Gordon, commandant de l'armée britannique, a suggéré que Washington s'était engagé à fournir ces équipements à Kiev afin de laisser de profonds « effets psychologiques et physiques » sur Moscou.
De même, l'ancien officier du renseignement, le colonel Philip Ingram, a souligné que ces armes pourraient être envoyées pour tenter de perturber les rampes de lancement de missiles et de drones russes.
Trump a également affirmé être « très mécontent » de la Russie et s'est engagé à imposer des droits de douane de 100 % à Moscou si le président Vladimir Poutine refusait de négocier dans un délai précis.
Il a invoqué sa volonté de « mettre fin aux massacres de milliers de personnes chaque semaine », contournant ainsi le soutien militaire indéfectible de Washington à Kiev, y compris les armes listées dans le dernier engagement.
Des observateurs ont, quant à eux, averti que l'envoi de technologies de missiles américaines de pointe risquait de modifier la dynamique militaire sur le terrain, risquant ainsi de provoquer de nouvelles violences.