Les centres médicaux de Gaza avertissent qu'en raison du blocus imposé par le régime israélien et de la pénurie de carburant, les nourrissons qui dépendent des couveuses pour survivre pourraient bientôt perdre la vie.
Depuis plusieurs jours, les organisations humanitaires et les hôpitaux de Gaza lancent des appels urgents à une intervention internationale afin d'assurer l'approvisionnement en carburant, alors que les pénuries continuent de paralyser les services vitaux pour plus de deux millions de Palestiniens, en particulier les nourrissons.
Mohammed Tabaja, chef du service pédiatrique de l'hôpital al-Helou de ville de Gaza, a déclaré que l'établissement dépendait à 100 % des générateurs.
Le service pédiatrique de l’hôpital al-Helou est responsable des soins intensifs pour les nouveau-nés de moins de 1,5 kg, ainsi que pour les nourrissons souffrant de manque d'oxygène et d'anomalies congénitales, qui nécessitent tous une alimentation électrique ininterrompue.
« Nous avons un problème à la pouponnière : il n’y a pas d’alimentation sans interruption (ASI). Le moteur s’arrête toutes les deux heures faute de carburant. Dans ce cas, l’électricité est coupée », a-t-il expliqué.
« Cela a des impacts sur la vie des bébés, car nous devons redémarrer les respirateurs et les appareils de ventilation en pression positive continue (PPC), qui nécessitent tous de l'électricité. Nous demandons un onduleur depuis trois mois, mais il n'y a pas de batteries disponibles à Gaza », a-t-il poursuivi.
Tabaja affirme que même si les incubateurs du service restent opérationnels pour le moment, le service est gravement surpeuplé et fonctionne au-delà de sa capacité, avec 12 couveuses utilisées pour au moins 22 nourrissons, soit un taux d'occupation de plus de 180%.
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Dans un communiqué conjoint publié dimanche, les autorités municipales du centre et du sud de Gaza ont annoncé la suspension des services publics essentiels en raison de ce qu'elles ont décrit comme une « interruption totale de l'approvisionnement en carburant » nécessaire au fonctionnement des équipements vitaux.
Les services interrompus comprennent « l’exploitation des puits d’eau, l’assainissement, la collecte des déchets, l’enlèvement des gravats et l'utilisation de machines lourdes pour ouvrir les routes ».
La semaine dernière, l'ONU a confirmé que le régime israélien avait autorisé une livraison limitée de carburant à Gaza, la première depuis plus de quatre mois. Cependant, la livraison de 75 000 litres était loin d'être suffisante, ne permettant même pas de couvrir les besoins d'une seule journée.
De plus, le régime sioniste a sévèrement limité l'acheminement de l'aide vitale vers la zone assiégée, notamment l'aide nutritionnelle et les fournitures médicales.
Selon le ministère palestinien de la Santé siégé à Gaza, depuis qu’Israël a commencé sa campagne de génocide à Gaza le 7 octobre 2023, il a tué au moins 58 479 personnes et en a blessé 139 355, dont la plupart sont des enfants et des femmes.