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Des responsables syriens et israéliens prévoient de se rencontrer à Bakou en marge de la visite d’al-Jolani en République d’Azerbaïdjan

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Le chef de l'administration syrienne, Abou Mohammed al-Jolani (à gauche, au premier plan) et le président azerbaïdjanais, Ilham Aliyev à Bakou, le 12 juillet 2025. ©AP

Selon certaines informations, des responsables syriens et israéliens devraient se rencontrer à Bakou, capitale azerbaïdjanaise, pour discuter de « la récente présence militaire israélienne en Syrie ».

Une source diplomatique bien informée à Damas a déclaré, ce samedi 12 juillet à l’AFP que deux responsables syrien et israélien devraient se rencontrer à Bakou, en marge de la visite d’Abou Mohammed al-Jolani en République d’Azerbaïdjan.

« Il y aura une rencontre entre un responsable syrien et un responsable israélien en marge de la visite effectuée par Sharaa à Bakou », a déclaré la source, qui a requis l'anonymat en raison de la sensibilité du sujet. 

La source a précisé qu’al-Jolani, chef de l’administration syrienne dirigée par Hayat Tahrir al-Cham (HTC), n'assisterait pas en personne à la réunion.

Il est arrivé samedi à Bakou pour des entretiens avec le président azerbaïdjanais Ilham Aliyev. Selon un communiqué de la présidence azerbaïdjanaise, Bakou s’apprête à exporter du gaz vers la Syrie via la Turquie.

Israël est le principal fournisseur d’armes de l’Azerbaïdjan et dispose d’une présence diplomatique importante dans ce pays du Caucase. Il a mené des centaines de frappes aériennes en Syrie depuis que les groupes armés, dirigés par HTC ont renversé le président Bachar al-Assad en décembre 2024.

Israël a également déployé des troupes dans la zone tampon surveillée par l’ONU, qui séparait autrefois les forces opposées sur les hauteurs du plateau stratégique du Golan, à la suite de l’effondrement du gouvernement Assad.

Depuis cette zone, les forces israéliennes ont lancé des incursions en profondeur dans le sud de la Syrie, notamment dans les provinces de Quneitra et de Deraa, où elles ont établi de multiples bases militaires en violation de « l’accord de désengagement » de 1974 conclu avec la Syrie.

Al-Jolani a appelé, à plusieurs reprises, la communauté internationale à faire pression sur Israël pour qu’il cesse ses attaques.  

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Plus tôt ce mois-ci, le régime dirigé par HTC a exprimé sa volonté de coopérer avec Washington afin de rétablir l’accord de 1974 avec Israël, établissant la zone tampon. Il a également confirmé avoir engagé des contacts indirects avec Israël dans ce cadre.

Le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Saar, a déclaré à la fin du mois dernier qu’Israël était intéressé par la conclusion d'un accord de paix et de normalisation avec la Syrie.

Les deux parties seraient engagées dans des négociations pour parvenir à un accord de normalisation d’ici 2026.

Lors d’une visite au Liban cette semaine, l’envoyé spécial américain pour la Syrie, Tom Barrack, a confirmé que « le dialogue a commencé entre la Syrie et Israël ».

Après une rencontre avec al-Jolani à Riyad en mai, le président américain Donald Trump a espéré que la Syrie rejoindrait les pays arabes, qui ont normalisé leurs relations avec Israël dans le cadre des accords d’Abraham, négociés par son administration au cours de son premier mandat.

« Et il (al-Jolani ) m’a dit “oui”. Mais ils ont beaucoup de travail à faire », a précisé Trump.

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Depuis lors, les États-Unis ont retiré HTC de leur liste des organisations terroristes étrangères; Trump a signé un décret visant à alléger les sanctions américaines unilatérales contre la Syrie, en vigueur depuis 1979.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV