Un haut conseiller du Leader de la Révolution islamique, l'Ayatollah Seyyed Ali Khamenei, a confirmé avoir reçu des messages de la part des États-Unis concernant la reprise des négociations nucléaires, affirmant que Téhéran les étudiait.
« Après la guerre [israélo-américaine], nous n'avons plus aucune confiance en les États-Unis », a déclaré Ali Larijani dans une interview accordée à la chaîne de télévision Al-Jazeera.
Le 13 juin, le régime israélien a lancé une agression flagrante et non provoquée contre l'Iran, assassinant de nombreux commandants militaires de haut rang et scientifiques nucléaires, ainsi que des civils ordinaires.
Le 22 juin, les États-Unis ont officiellement rejoint la guerre contre l'Iran en lançant des attaques contre trois installations nucléaires civiles du pays, en violation de la Charte des Nations Unies et du Traité de non-prolifération.
Les frappes israéliennes sont intervenues alors que l'Iran et les États-Unis avaient mené depuis avril cinq cycles de négociations indirectes, sous la médiation d'Oman, sur le programme nucléaire iranien et se préparaient à tenir de nouvelles négociations dans la capitale omanaise le 15 juin, qui ont été annulées.
« La théorie des États-Unis, emmenée par [le président Donald] Trump, repose sur le principe selon lequel soit on capitule, soit on entre en guerre », a déclaré Larijani.
Il a ajouté qu'un nouveau « Moyen-Orient » émerge, une région « résiliente et indépendante ».
La théorie de Trump sur la « paix par la force » a échoué en Iran
Par ailleurs, Larijani a déclaré que le président américain et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu défendaient une théorie réactionnaire baptisée la « paix par la force », et a souligné : « C'est la même perspective que tous les individus sanguinaires de l'histoire ont eue, et ce n'est pas nouveau. »
Le conseiller du Leader de la Révolution islamique s'exprimait lors d'une cérémonie commémorant le martyre du général de brigade Mohammad Saeed Izadi – connu sous le nom de Haj Ramezan – qui dirigeait la section palestinienne de la Force Qods du Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI).
Le martyre du général Izadi a été confirmé par le CGRI fin juin, plusieurs jours après qu'il avait été grièvement blessé lors d'une attaque israélienne.
M. Larijani a rappelé que les États-Unis avaient infligé des dégâts et provoqué des massacres à travers le monde, mais que les peuples de Palestine et de Gaza n'avaient pas capitulé.
« L'Iran, sous la direction avisée du Leader de la Révolution islamique, a réagi avec détermination et n'a pas permis à cette théorie de se concrétiser dans notre pays. Par conséquent, la théorie de Trump a échoué », a-t-il ajouté.
M. Larijani, également membre du Conseil de discernement du bien de l’Ordre islamique, a souligné que Trump et Netanyahu tentaient de forcer les pays faibles à capituler et à atteindre leurs objectifs par le tapage médiatique et l'intimidation. Cependant, « avec la bénédiction du sang des martyrs, un Moyen-Orient résilient est en train de se construire ».
Il a noté que les dirigeants américains et israéliens prétendaient avoir éliminé le mouvement de résistance palestinien Hamas, mais « plus de 21 mois se sont écoulés… et le Hamas poursuit ses opérations militaires, il est donc toujours vivant ».
