L’ambassadeur et représentant permanent de l’Iran auprès des Nations unies a réitéré la condamnation ferme de la République islamique face à l’agression israélienne, soutenue par les États-Unis, contre le territoire iranien, soulignant que cette guerre de 12 jours constitue une violation flagrante du droit international et de la Charte des Nations unies.
Amir Saïd Iravani a fait cette déclaration jeudi, dans une lettre adressée au secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, et au président du Conseil de sécurité, Asim Iftikhar Ahmad. Il y a joint un rapport détaillé du ministère iranien des Affaires étrangères concernant l’agression du régime occupant sur le territoire iranien le mois dernier.
« Aux premières heures du 13 juin 2025, alors que les familles iraniennes étaient endormies, le régime israélien bénéficiant d’un soutien militaire, politique et de renseignement des États-Unis et de certains pays occidentaux, a lancé des attaques aériennes, de missiles et de drones coordonnées sur des zones résidentielles, des infrastructures civiles et des installations nucléaires pacifiques en Iran. Ces frappes aveugles et illégitimes ont fait 1 100 martyrs parmi les civils innocents, dont 132 femmes et 45 enfants, et ont blessé plus de 5 700 personnes », a déclaré Iravani. Et de poursuivre : « Ces crimes odieux constituent de graves violations de la Charte des Nations unies, du droit international, du droit international humanitaire, y compris des Conventions de Genève, ainsi que des instruments internationaux relatifs aux droits de l’homme, tels que la Déclaration universelle des droits de l’homme et le Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP). L’agression militaire américaine survenue le 22 juin 2025 a encore aggravé ces violations. »
Iravani a souligné que le ciblage délibéré de zones résidentielles, d'hôpitaux, de centres médicaux, d'ambulances, de civils, d'infrastructures énergétiques, de scientifiques et d'installations nucléaires pacifiques placées sous les garanties de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) constitue une violation flagrante du droit international, un crime de guerre, un crime d'agression et un crime contre l'humanité.
Le diplomate a décrit son rapport comme un aperçu de la souffrance infligée aux civils iraniens, en particulier aux femmes et aux enfants, soulignant l’urgence de faire respecter le droit international et de mettre fin à l’impunité face à de telles atrocités.
S’exprimant lors d’une session d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU, convoquée après l’agression militaire israélienne, Iravani a exigé des mesures urgentes et concrètes de la part de l’organisation mondiale pour tenir le régime israélien responsable et prévenir toute nouvelle déstabilisation de la paix et de la sécurité internationales.
Il a également dénoncé les « deux poids, deux mesures » des puissances occidentales, en particulier les États-Unis, le Royaume-Uni et la France, qui n’ont pas réussi à mettre un terme à l’agression israélienne, non seulement en Iran, mais aussi à Gaza, au Liban, en Syrie et au Yémen.
Le 13 juin, Israël a lancé une agression flagrante et non provoquée contre l’Iran, assassinant de nombreux commandants militaires de haut rang et scientifiques nucléaires ainsi que des civils ordinaires.
Le 22 juin, les États-Unis ont officiellement rejoint la guerre d’agression d’Israël contre l’Iran en lançant des attaques contre trois installations nucléaires iraniennes, en violation de la Charte des Nations unies et du Traité sur la non-prolifération (TNP).
Le 24 juin, le régime israélien a déclaré unilatéralement l’arrêt de son agression, annoncé en son nom par le président américain Donald Trump.