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La réunion d'urgence du Groupe de La Haye prévoit des « mesures concrètes » contre l'apartheid israélien

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les médecins ont décidé d'amputer le pied d'un enfant de trois ans à Khan Younès, dans la bande de Gaza, en raison de ressources médicales limitées. (UNICEF)

Des dizaines de pays sont attendus à une réunion d’urgence du Groupe de La Haye la semaine prochaine pour annoncer des « mesures concrètes » visant à contraindre Israël à mettre fin à sa guerre génocidaire dans la bande de Gaza.

Le Groupe de La Haye, lancé le 31 janvier, est composé actuellement de neuf États : la Bolivie, la Colombie, Cuba, le Honduras, le Belize, la Malaisie, la Namibie, le Sénégal et l’Afrique du Sud. Il a été formé dans le but de demander des comptes à Israël pour ses crimes contre les Palestiniens.

Outre les États membres, de nombreux autres pays participeront à la réunion prévue les 15 et 16 juillet à Bogota, en Colombie. Selon des diplomates cités jeudi par Middle East Eye, on y retrouvera notamment l’Algérie, le Bangladesh, le Brésil, le Chili, la Chine, Djibouti, l’Indonésie, l’Irlande, le Liban, le Nicaragua, Oman, le Portugal, l’Espagne, le Qatar, la Turquie, Saint-Vincent-et-les-Grenadines, l’Uruguay et la Palestine.

Le ministre sud-africain des Relations internationales et de la Coopération, Ronald Lamola, a déclaré que la formation de ce groupe marque un tournant dans « la réponse mondiale à l’exceptionnalisme et à l’érosion du droit international ».

« Lors de la conférence de Bogota, les participants affirmeront qu’aucun crime ne restera impuni », a-t-il ajouté. Et de poursuivre : « Ensemble, nous œuvrerons à l’adoption de mesures juridiques, diplomatiques et économiques concrètes qui pourront mettre un terme à la destruction des Palestiniens par Israël. »

Le vice-ministre colombien des Affaires multilatérales, Mauricio Jaramillo Jassir, a pour sa part déclaré que le génocide à Gaza menaçait le système multilatéral, et que la Colombie « ne pouvait rester indifférente face à l’apartheid et au nettoyage ethnique ».

« À Bogota, les États réunis réaffirmeront non seulement leur engagement contre le génocide, mais élaboreront également une série de mesures concrètes pour passer des paroles à l’action collective », a-t-il précisé.

A lire: La CPI rejette la demande d'Israël d'annuler ou suspendre les mandats d'arrêt contre Netanyahu

La réunion sera co-organisée par les gouvernements colombien et sud-africain, en tant que coprésidents du Groupe de La Haye. Francesca Albanese, rapporteuse spéciale des Nations unies sur les droits humains dans les territoires occupés de la Palestine, participera également à l’événement.

Varsha Gandikota-Nellutla, coordinatrice du Groupe de La Haye, a indiqué que le bloc avait été formé en partie en réaction au non-respect par les États de leurs obligations juridiques contraignantes. 

Elle faisait référence à la résistance de plusieurs pays occidentaux aux mandats d’arrêt émis par la Cour pénale internationale (CPI) contre les criminels de guerre israéliens, et au non-respect par le régime usurpateur des ordres de la Cour internationale de justice (CIJ) visant à empêcher le génocide à Gaza.

Israël a lancé un assaut brutal contre la bande de Gaza le 7 octobre 2023, à la suite de l’opération historique du Hamas menée contre l’entité occupante, en réaction à l’intensification des violences et des atrocités contre les Palestiniens.

Le régime de Tel-Aviv n’a pas encore réussi à atteindre ses objectifs déclarés, dont l'élimination du Hamas et la libération des captifs à Gaza. 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV